L'Algérie ne respecte pas ses obligations en matière de droits de l’homme

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L’Algérie ne respecte pas ses obligations en matière de droits de l’homme, a affirmé ce mercredi 20 décembre la directrice d’Amnesty International-Algérie, Hassina Oussedik

"Nous constatons, encore, que malgré les obligations auxquelles l’Algérie est tenue en matière de droits humains, au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et les garanties relatives aux droits à la liberté d’expression et de manifestation pacifiques inscrites dans la Constitution, les autorités continuent de réprimer les manifestations pacifiques», a déploré Mme Oussedik.

Dans une déclaration publiée en réaction à l’interdiction, lundi 18 décembre, d’une marche en faveur de Tamazight dans la ville de Bouira, elle a estimé qu’«il est temps de lever toutes les restrictions imposées au droit à la liberté d’expression et de manifestation pacifique».

En effet, depuis 2001, les autorités algériennes interdisent, voire répriment dans certaines villes les marches pacifiques. Si à Tizi-Ouzou ou Bgayet, ou Boumerdès, les marcheurs ont pu protester sans subir la charge de la police, ce n'est pas le cas à Bouira et Batna où la police a réprimé les protestataires.

A Alger, tous les rassemblements ou tentatives de marches ont été interdits et réprimés depuis 2001.

Pour sa part, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) avait souligné que la situation des droits de l'Homme en Algérie est toujours «inquiétante».

Dans son rapport présenté à l’occasion de la célébration du 69ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Ligue relève que «le système algérien a voulu entretenir l’illusion d’un changement là où la réalité est marquée par la continuité dans la répression, les violations des libertés publiques et des droits de l’Homme». «Les Algériennes et Algériens qui revendiquent le respect de leurs droits aussi bien civils et politiques, qu’économiques, sociaux et culturels font l’objet de discriminations et d’arrestations», regrette-t-elle.

 

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