L'Aquarius toujours à la recherche d'un port d’accueil

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Déjà confronté par le passé à une telle situation de blocage, l’Aquarius, le navire de sauvetage de l’association SOS Méditerranée, basée à Marseille (sud-est de la France), se trouve toujours ce mardi 14 août à la recherche d’un port d’accueil après le refus qui lui a été opposé par l’Italie et Malte d’accéder à l’un de leurs ports

L’Aquarius, qui en juin dernier s’était déjà vu refuser l’accès aux ports de ces deux pays avant d’être autorisé finalement à accoster à Valence (centre-est de l’Espagne) avec 630 migrants à bord, vogue depuis vendredi dernier dans les eaux internationales de la Méditerranée après avoir repêché 141 migrants au large des côtes libyennes, pour la moitié des enfants et le tiers, des femmes.

Devant la situation de détresse de ces migrants, la présidente de SOS Méditerranée, Sophie Beau, a pressé lundi "l'ensemble des pays européens de prendre leurs responsabilités" pour trouver un port sûr à son navire de sauvetage.

La situation actuelle est "en contradiction la plus totale avec le droit maritime international", s’était-elle élevée en rappelant que fin juin, lors du Conseil européen, il était question de mettre en place des plateformes de débarquement. Or, «on ne voit rien venir» alors qu’il est «vraiment urgent, à l’heure actuelle, de mettre en place ce mécanisme», s’était étonnée Mme Beau qui est co-fondatrice de SOS Méditerranée avec l’allemand Klaus Vogel.

En droit maritime, c’est le port le plus proche qui devrait accueillir tout navire en pareille situation. En le cas d’espèce, essentiellement l’Italie dont le ministre de l’intérieur a exclu catégoriquement que l’Aquarius puisse «voir» un port italien. Malte est également concerné vu sa proximité de la zone de sauvetage.

Devant la situation de blocage actuelle, la France a entamé des contacts avec les autres pays méditerranéens de l'UE pour trouver "rapidement" un port d’accueil.

"Pour répondre aux impératifs humanitaires, nous sommes en discussion avec les pays concernés pour que, dans le plein respect du droit de la mer, ce bateau puisse aller rapidement au port sûr le plus proche", a précisé la présidence française.

Puisque le navire se trouve actuellement entre l'Italie et Malte, les ports français ne sont pas les plus proches, a ajouté l'Elysée, écartant implicitement l'hypothèse de proposer au navire d'accoster en France.

Paris a, par ailleurs, regretté la "posture politique très dure" du gouvernement italien, qui refuse depuis juin de laisser accoster les navires des ONG alors que "l'Italie "a les moyens d'accueillir le bateau". Malte également a durci sa position depuis quelques semaines.

D’un autre côté, la présidence française n'a pas commenté deux propositions d'accueil, l'une par le port de Sète, dans le sud-est de la France, et l'autre par la Corse, qui avait déjà proposé d'accueillir l'Aquarius en juin.

 

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