La chronique incendiaire de Benchicou contre Lamamra sur Le Matin DZ

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Un article virulent et très critique envers l’Algérie en général et le ministre des affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra en particulier, est paru ce mercredi 26 avril dans « lematindz ». Compte rendu.

« Macron c’est notre ami et c’est suffisant. Nous attendons le second tour », déclarait Ramtane Lamamra deux jours après la proclamation des résultats du premier tour des élections présidentielles françaises. Ce à quoi, l’auteur de l’article paru dans « lematindz » répond que « la cosa nostra qui dirige notre pays et dont, apparemment, vous êtes le publiciste, ne remplit aucune des conditions pour prétendre à l’amitié d’un homme enfanté par un système démocratique ».

Dans son article, Mohamed Benchicou ne mâche pas ses mots et explique pourquoi il ne peut y avoir d’amitié entre Emmanuel Macron et l’Algérie. D’abord, Benchicou pointe du doigt la différence entre les régimes politiques des deux pays, autrement dit la transparence qui existe en France et qui fait défaut en Algérie. « Emmanuel Macron, en dépit de toutes les opinions qu’on peut avoir sur son parcours, est le produit d’une vie politique transparente. Le régime dont vous faites la réclame n’est rien d’autre qu’un amas de débris d’un système mafieux et grabataire, qui s’effrite certes mais, hélas, trop lentement », écrit Mohamed Benchicou.

L’auteur poursuit en déclarant que Macron qui est le résultat « d’une compétition électorale transparente », « déclare aller plus loin dans la transparence, l’exigence démocratique et la moralisation de la vie publique ». Ce qui n’est pas le cas en Algérie où les listes électorales sont « triturées » et le mandat de député « acheté », ajoute l’auteur.

Ensuite, la deuxième raison pour laquelle Macron ne peut être l’ami de l’Algérie, toujours selon l’auteur de l’article, c’est que celui-ci « venait d’entrer au collège quand Bouteflika devint président de la république et que ce même Bouteflika sera toujours là quand Emmanuel Macron prêtera serment en qualité de plus jeune président de la Ve république ». En mettant l’accent sur la grande différence d’âge entre Macron et Bouteflika, l’auteur montre aussi la différence qu’il y a entre les régimes des deux pays. Macron entend améliorer le renouvellement et le pluralisme de la vie politique en France alors qu’en Algérie Bouteflika (80 ans) est président depuis 1999 et pourrait être reconduit à la tête du pays malgré son état de santé qui s’est beaucoup aggravé dernièrement.

Par ailleurs, l’auteur conclut son article en interpellant Lamamra en ces termes : « le voyage de Macron à Alger, qui vous sert de faire valoir ne se renouvellera pas de sitôt », faisant allusion à la visite d’Emmanuel Macron en Algérie en février dernier durant laquelle il avait déclaré que son objectif était de « reconstruire un avenir volontaire et volontariste entre l’Algérie et la France ».

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