La Finlande prête à accueillir plus de réfugiés

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La ministre finlandaise de l'Intérieur, Paula Risikko, a proposé de relever de 40% le quota de réfugiés que pourrait accueillir le pays nordique l’année prochaine pour atteindre 1.050, contre 750 actuellement. 

En accueillant davantage de demandeurs d'asile au titre des quotas établis chaque année par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), « il serait possible de fournir aux personnes les plus vulnérables un passage sûr en Europe », a déclaré à la presse Mme Risikko.

Selon la ministre, cette mesure contribuera également aux efforts internationaux visant « la lutte contre le trafic d'êtres humains ».

« Au sein de l'Union européenne, la Finlande a constamment mis l'accent sur l'importance d'améliorer la gestion de ce dossier en favorisant les canaux de migration légale. Tous les États membres devraient assumer leurs responsabilités à cet égard », a-t-elle insisté.

Les Nations Unies ainsi que d'autres organisations intergouvernementales estiment que la crise migratoire actuelle est la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale.

La responsable finlandaise a expliqué que la réinstallation des réfugiés les plus vulnérables est « un moyen d'aider ceux qui ont vraiment besoin d’une protection internationale ».

D’après le Réseau européen des migrations (REM), le nombre de demandeurs d’asile arrivés en Finlande l’année dernière s’est élevé à 5.651, contre 32.476 en 2015.

Mais le service finlandais de l'immigration (Migri) a rejeté environ 51% des 28.200 demandes d’asile examinées en 2016, a indiqué la section finlandaise du REM dans son rapport annuel sur la migration et l'asile.

Le gouvernement finlandais, où siège la formation populiste et anti-immigration Vrais Finlandais, a dû s’adapter à la fronde populaire en durcissant ses règles d’asile dans l’espoir de décourager les réfugiés de se rendre dans le pays nordique.

En effet, Helsinki a décidé de réviser à la baisse les « généreuses » prestations sociales destinées aux nouveaux arrivants, fournir des titres de séjour provisoires et durcir les conditions du regroupement familial, entre autres.

 

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