La mauvaise passe de l’Algérie dans la « bouche » de Bouteflika

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Bouteflika estime que les relations avec la France gagneraient en élan si ce pays présentait des excuses pour la période coloniale. Ce que ne dit pas par contre le message, mais claironne à longueur de journée et ses médias, c’est la position équidistante de Paris dans l’affaire du Sahara qui pèse lourdement dans ces relations

A l'occasion de la fête nationale de l'indépendance célébrée  5 juillet, le président Abdelaziz Bouteflika a admis que l'"Algérie est confrontée à un recul sévère de ses recettes" et suggère des réformes pour y remédier.

Dans son message traditionnel à la nation, Bouteflika a déclaré: "dans le domaine économique, notre pays est confronté à un sévère recul de ses revenus extérieurs et à une dégradation de sa balance des paiements extérieurs même s'il garde encore intacte sa souveraineté de décision économique et sociale, grâce aux réserves de change qu'il a accumulés mais qui s'érodent déjà".

Bouteflika a également fait appel à l'esprit patriotique des Algériens en leur demandant de "s'atteler davantage à l'effort  et à mettre en œuvre souverainement, les réformes économiques nécessaires". "L'Algérie ne manque ni de ressources ni d'atouts, tant s'en faut, qu'il s'agisse de l'agriculture, du tourisme, du potentiel industriel ou des ressources énergétiques fossiles et renouvelables. L'Algérie dispose aussi d'une jeunesse instruite et d'un marché national important", a poursuivi Abdelaziz Bouteflika.

L’Algérie exige « encore » des excuses françaises

Bouteflika souligne par ailleurs que les relations franco-algériennes gagneraient en élan si la France admet une reconnaissance des vérités de l’histoire. Pour rappel, l’Algérie a réclamé précédemment de la France de reconnaitre « officiellement » ses crimes en Algérie, même si l’ancien président français François Hollande, avait reconnu devant le parlement algérien, lors de sa visite en 2012, les souffrances infligées par la « colonisation française ».

Ce que ne dit pas par contre le message, mais claironnent à longueur de journée et ses médias et ses diplomates, c’est le poids de la position équidistante de Paris dans l’affaire du Sahara qui pèse lourdement dans ces relations.

 

 

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