Le gouvernement espagnol appelle Puigdemont à reconsidérer sa position avant jeudi

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Dans une déclaration à la presse en réaction à la réponse écrite envoyée ce même jour par Puigdemont au chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, la vice-présidente de l'exécutif central, Soraya Sáenz de Santamaría, a estimé que le président catalan n’a pas clarifié, dans sa lettre, si oui ou non il a déclaré l’indépendance de la Catalogne.

Elle a aussi rappelé que Puigdemont a encore jusqu’à jeudi prochain pour rectifier le tir et éviter l’application de l’article 155 de la Constitution.

Cet article de la loi suprême autorise le gouvernement central à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’une région autonome agisse contre les intérêts généraux de l’Espagne.

"Ce n’était pas si difficile de dire si oui ou non il a déclaré l’indépendance (…) ce n’était pas une réponse compliquée à faire", a considéré Mme. Santamaría, ajoutant que "prolonger l’incertitude et la confusion délibérée favorise uniquement ceux qui veulent en finir avec la concorde civique et imposer un projet radical".

Concernant l’appel au dialogue lancé par le président catalan, elle a affirmé que ce dialogue doit se dérouler "dans le cadre de la loi, avec un maximum de clarté et au sein du Congrès des députés (chambre basse du parlement)", qui est l’institution "qui représente les citoyens".

Lors d’une une intervention mercredi dernier devant le Congrès des députés pour informer de la situation en Catalogne, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, avait indiqué que M. Puigdemont a jusqu’à lundi 10H00 (08H00 GMT) pour clarifier s’il a déclaré l’indépendance, que les effets de cette déclaration aient été suspendus ou pas.

Si le président catalan confirme avoir déclaré l'indépendance de sa région ou s'il ne répond pas, le gouvernement lui accordera un délai supplémentaire jusqu'au jeudi 19 octobre à 10H00 pour faire machine arrière, avant de recourir à l'article 155 permettant de suspendre l'autonomie de la Catalogne, avait ajouté Mariano Rajoy.

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