Le parti communiste cubain réitère son soutien au Polisario

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Le quotidien officiel du parti communiste cubain, Granma, a publié un long article, intitulé « Cuba-Maroc : La volonté politique de construire des ponts sans oublier l’histoire et les principes». L’objectif : calmer les voix contestataires, notamment celles qui s’élèvent des camps de Tindouf, après le rétablissement des relations diplomatiques entre le royaume et Cuba. Mais chacun sait qu’en pareilles situations les évolutions sont souvent lentes

Si la destination de la famille royale avait surpris plus d’un, le rétablissement des relations entre le Maroc et l’île caribéenne a, lui, provoqué la surprise générale et a donc été interprété par plusieurs comme le début d’un nouveau tournant dans les relations entre les deux pays. Un tournant qui n’est pas au goût de tout le monde.  L’article publié récemment par le journal officiel du parti communiste cubain est venu rappeler que les positions du pays n’ont pas changé d’un iota vis-à-vis du front Polisario. En somme, «  la Havane continuera toujours à soutenir le front Polisario et sa RASD proclamé en 1976 ».

Granma explique, en ce sens, qu’il ne s’agit pas d’un nouveau camouflet infligé au front séparatiste et que l’installation de l’ambassade du Maroc à côté de celle de la « RASD » s’inscrit dans «  l’esprit de la proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes en tant que zone de paix, adoptée lors du 2ème congrès de la CELAC célébré en janvier 2014 à La Havane».

Cet article vient, selon Granma, mettre fin « aux interprétations erratiques » concernant le rétablissement des relations entre le Maroc et Cuba. Le quotidien précise dans ce même sens qu’à la demande de Rabat, la Havane a accepté de restituer ses liens avec le royaume, coupés depuis 1980 et note également que cette décision n’altérera en aucun cas sa politique étrangère.

La même source indique également que l’initiative du Maroc s’inscrit bel et bien dans le sillage des orientations royales visant à mettre en place une diplomatie active et ouverte sur le monde, relevant que le Maroc a soutenu, depuis 2006, Cuba à l’ONU, et ce en votant en faveur de la levée du blocus économique et commercial imposé par les Etats-Unis.

Dans cette république, où seul le parti communiste est reconnu comme parti politique légal par la constitution, beaucoup s’attendaient à voir les faits changer après le retrait et puis la mort de Fidel Castro. Cuba allait-elle changer de politiques et de positions après la disparition de sa figure de proue ? Pas dans l’immédiat, mais les évolutions en pareilles situations peuvent s’avérer longues et lentes

 

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