Les Algériens de plus en plus nombreux s’enfoncent dans le racisme

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L'Algérie se positionne depuis longtemps par comme un porte-drapeau africain, mais l'afflux de migrants en provenance des pays subsahariens a provoqué une réaction raciste qui  contraste avec cette position

 

"Ils doivent être exterminés comme des rats", « c'est une occupation intérieure", "ils violent et répandent le sida dans nos villes", c'est par ces mots que certains Algériens ont réagi aux images des migrants subsahariens vivant dans des "colonies" aux alentours de la capitale Alger, en utilisant un hashtag des plus racistes, #NoToAfricansInAlgeria.

Ces sentiments de haine et de racisme ne sont pas uniquement partagés sur les réseaux sociaux puisque le directeur du cabinet du président Bouteflika, Ahmed Ouyahia, lui-même, a déclaré cette semaine que les migrants étaient la «source des crimes et des drogues». Le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel a fait écho, indiquant dans quelle mesure la stigmatisation des migrants et des réfugiés est monnaie courante en Algérie.

 

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Le phénomène de xénophobie et de stigmatisation à l’encontre des migrants subsahariens, a été soutenu par la propagande politique de Ouyahia, ainsi que les médias en ligne qui ont diffusé ces derniers temps des vidéos ainsi que des articles en première page avec des images de subsahariens vivant dans des camps autour de la capitale Alger, tout en leur reprochant tous les maux dont souffre le pays.

Pour sa part, la presse écrite algérienne a joué un rôle important dans cette stigmatisation, par des couvertures en première page des journaux, tel que le quotidien Echorrouk qui a titré sur « les maladies qui envahissent notre pays » en affichant une photo de quelques migrants subsahariens, nourrissant ainsi une haine auprès du lectorat algérien.

Toutes ces réactions, viennent s’ajouter aux souffrances que vivent les algériens au quotidien, de par  la lutte contre l’inflation due à la baisse des prix du pétrole et l’augmentation du taux de chômage, ainsi que l’insouciance des généraux algériens.

 

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