Liban : Saad Hariri donne ses conditions pour rester premier ministre

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Le premier ministre libanais, Saad Hariri, qui avait suspendu il y a quelques jours sa démission à la tête du gouvernement, à la demande du président, fait une autre révélation. Il annonce qu’il souhaite rester premier ministre

Saad Hariri, qui a fait part de sa volonté de rester premier ministre a, toutefois, précisé que cette décision dépendrait des discussions en cours sur l’implication du puissant mouvement chiite libanais Hezbollah dans des conflits régionaux.

Le premier ministre, qui avait annoncé sa démission lors d’une interview à la télé, a déclaré : « le Liban a besoin de quelqu’un qui rassemble. Durant cette année où j’ai été premier ministre, j’ai rassemblé les Libanais » avant d’ajouter « je suis le symbole, peut-être, de la stabilité ».

Par ailleurs, il insisté sur le fait que le Hezbollah pro-iranien, partenaire de son gouvernement, ne doit plus s’ingérer dans les affaires d’autres pays arabes de la région. Il a déclaré vouloir la « neutralité » du Liban vis-à-vis de tous les conflits. « Le Hezbollah est en Syrie, en Irak, partout et c’est à cause de l’Iran », n’a-t-il pas  hésité à dénoncer.

Sa position est donc très claire. Saad Hariri a clairement fait comprendre qu’il resterait premier ministre uniquement si l’Iran et le Hezbollah acceptent sa proposition, dans le cas contraire, il partira.

Saad Hariri a avoué avoir voulu provoquer un choc en annonçant sa démission à la télévision mais il a également précisé que cette décision avait été prise de son propre gré et non sous la contrainte de Ryad. Il a déclaré : « je voulais faire un choc positif, faire quelque chose pour le pays », ajoutant que « c’était une manière de dire aux gens qu’il y a vraiment un très grand problème, que personne ne voulait voir ».

Revenant sur la menace pour sa vie qu’il avait évoquée, Saad Hariri a indiqué qu’elle était toujours présente, ajoutant : « j’ai mené une politique extrêmement dure contre les extrémistes, eu une position très dure contre le régime en Syrie. Je ne suis pas très aimé par tous ces gens là. Mais  j’ai un bon service de sécurité qui fait son travail ».

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