L’Algérie à vau-l’eau ?

5437685854_d630fceaff_b-

418
Partager :

Taib Belaiz, deuxième personnage de l’Etat algérien après l’évacuation forcée d’Abdelaziz Bouteflika, démissionne à son tour.

Président du Conseil Constitutionnel, que ne peut nommer que le président élu,  Taib Belaiz laisse ainsi à nu le chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah qui si lui arrive à son tour de quitter la présidence, ne laisserait derrière lui aucune alternative.

La prochaine élection présidentielle programmée par le régime pour le 4 juillet semble d’ores et déjà compromise. On assiste à Alger de plus en plus à l’installation de la désobéissance civile. Après les juges, c’est au tour des maires d’être de plus en plus nombreux à refuser la supervision et l’organisation de cette élection.

Le vide ainsi créé est susceptible de déboucher sur une commission transitoire qui pourrait présider aux destinées de l’Algérie en attendant l’élection d’un nouveau président et probablement l’élaboration d’une nouvelle constitution.

A première vue, cette solution est de nature à répondre partiellement aux revendications de la rue qui demande pas moins que le départ de tout le système.

A noter que partout en Algérie on assiste à une forte mobilisation des étudiants, désormais en première ligne du printemps algérien A Alger, ville test, les forces anti-émeute ont du se retirer de la place de la grande poste sous la pression des étudiants. Partout en Algérie, l’armée déploie d’importants dispositifs policiers.

Tandis que le général Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée qui donne depuis le début du hirak le tempo des changements acceptés par le régime garde le silence depuis la nomination de Bensaleh pour assurer l’intérim.

Le site TSA qui assure la couverture la plus complète et la plus globale du mouvement constate ainsi qu’il y a du cafouillage au sommet de l’Etat. « C’est une véritable désobéissance civile qui s’organise, écrit TSA, et celui qui est censé être aux avant-postes est porté disparu. La dernière fois que les Algériens ont entendu la voix de Noureddine Bedoui [premier ministre], c’est lors de son show raté en compagnie de Ramtane Lamamra, le 14 mars. Plus d’un mois de silence, c’est un peu trop, un petit record même pour un Premier ministre d’un pays en crise. »

lire aussi