L’opposition parle de manque de transparence lors des élections législatives en Algérie

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Le parti algérien du front de la justice et du développement (opposition) a exprimé des doutes sur la transparence des élections législatives, organisées jeudi 4 mai en Algérie sur fond d’une indifférence totale de la population.

Dans une déclaration à une chaine TV locale, le chef du parti Abdallah Djaballah a accusé « les autorités d’avoir donné des instructions à l’administration afin de privilégier les partis du pouvoir, le FLN et le RND, lors du dépouillement des voix et de l’opération de vote ».

Le leader du parti islamiste a regretté que l’administration « ne veuille pas se départir de ses mauvaises habitudes électorales ».

Ces accusations corroborent celles rapportées par le président de l’autre formation politique Jil Jadid, Soufiane Djilali, qui a dénoncé la fraude inhérente d'un système politique qui n'a pour seul objectif que de se perpétuer, quoi qu'il en coûte pour le pays.

Dans un entretien publié sur le site français « Le Point Afrique », l'opposant algérien a relevé qu'il ne s'agit pas d'élections, mais d'une distribution de quotas de sièges pour les partis politiques consentants avec une majorité absolue qui sera dévolue aux appareils politiques du pouvoir, FLN et RND.

Plus de 23 millions Algériens ont voté jeudi pour élire les 462 députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors d’un scrutin dont la seule véritable inconnue ne porte pas sur le résultat, mais sur le taux de participation qui risque d’être historique.

Ces élections, dont les résultats devraient être annoncés vendredi, interviennent dans un contexte de profonde crise économique et sociale en raison de la chute des revenus pétroliers du pays.

La campagne électorale a été, du début à la fin, morose, ne suscitant pas l’engouement de la population préoccupée plus par les mesures d’austérité imposées par la chute drastique des recettes pétrolières, qui ont enregistré un manque à gagner de 70 pc en moins de deux ans.

Lors des précédentes législatives, le taux de participation n'avait atteint que 43,14 pc en 2012 et 35,65 pc en 2007, des chiffres déjà gonflés, selon des observateurs.

Trois heures avant la clôture du scrutin de jeudi, à 17H00 locale (16H00 GMT), le taux de participation avait atteint 33,53 pc, selon le ministre de l'Intérieur.

 

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