MAURITANIE : Enquête parlementaire contre d’anciens ministres

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En Mauritanie, la presse rapporte que la Commission d'enquête parlementaire a convoqué des personnalités qui ont occupé des postes ministériels au cours du règne de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Elle se fait l’écho, à cet égard, des déclarations du porte-parole de la commission, Lemrabott Bennahi, qui a affirmé que la commission encourage toutes les personnes disposant d’informations pertinentes documentées relatives au sujet en rapport avec l’enquête ou souhaitant apporter leur témoignage par rapport à ces mêmes questions à bien vouloir collaborer avec elle pour assurer le succès de sa mission.

La commission promet également de «tenir l’opinion publique informée au fur et à mesure de l’avancement de son travail dans le respect des secrets et du professionnalisme de l’enquête», ajoute-t-il.

Les journaux croient savoir que les enquêtes vont cibler des comptes au Trésor public, la vente de propriétés foncières à Nouakchott dont des écoles publiques, l'aéroport de Nouakchott et l'Ecole de Police.

Relevant que les enquêtes vont également inclure la passation du marché du port de Nouakchott et la faillite de l'établissement national de l'entretien routier (ENER), la même source souligne que la commission, composée de sept députés de la majorité et de deux de l'opposition, tenait sa première conférence de presse depuis sa création le 31 janvier dernier.

Par ailleurs, la presse rapporte qu’une source au sein de la commission d'enquête parlementaire a accusé le président de l’Assemblée nationale, Cheikh Ould Baya, de persécutions d’ordre financier, en retardant l’adoption de ses allocations financières, malgré le démarrage de ses activités début février courant.

Le règlement intérieur de la chambre parlementaire stipule dans son article 123 l’approbation des coûts consécutifs de la commission d'enquête dans les limites des dotations allouées à cette fin dans le budget de l'Assemblée nationale.

La même source explique que Ould Baya n’a pas convoqué le bureau pour apprécier les frais et réserver un budget à la commission, qui a lancé ces investigations depuis des semaines.

Selon les journaux, la commission en question, composée de 5 députés du parti de l’Union Pour la République (UPR) au pouvoir, de deux de l’opposition et d’un des partis de la majorité a convoqué des responsables du ministère de l'Équipement et des Transports et doit auditionner cette semaine d’anciens et actuels ministres dont l’ex Chef du gouvernement Yahya Ould Hademine.

TUNISIE : ELYES FAKHFAKH PROCHE DE L’INVESTITURE

Tunis - La formation d'un nouveau gouvernement en Tunisie et la convocation de hauts responsables mauritaniens par la Commission d’enquête parlementaire sont les principales thématiques traitées, mardi, par la presse maghrébine.

Sous le titre "Contrat gouvernemental", "La Presse de Tunisie" écrit qu'en présence des représentants de la coalition gouvernementale attendue, la version finale du document contractuel relatif au plan d'action gouvernemental a été signée hier lors d'une cérémonie à Dar Dhiafa, à Carthage.

La signature du document intervient après la série d'entretiens qu'Elyes Fakhfakh avait tenus dans un premier temps avec les présidents des groupes parlementaires d'Ennahdha, du Courant démocratique, du Mouvement Echaâb, de Tahya Tounès, de la Réforme nationale et d'Al Mostaqbal, et dans un second temps avec les membres de son équipe gouvernementale, explique-t-il.

Il ajoute que lors de ces entretiens successifs, le chef du gouvernement n'a cessé à chaque fois de mettre en évidence la présence de personnalités indépendantes et de dirigeants de partis politiques dans la composition de son gouvernement, en insistant sur l'importance de la cohésion et l'entente entre les membres de son équipe gouvernementale.

Le "contrat gouvernemental", qui constitue la plateforme autour de laquelle est formée la coalition politique, va d'ailleurs dans ce sens, ajoute-t-il estimant que les critères sur lesquels il s'appuie sont à la fois clairs et bien définis : compétence, crédibilité, intégrité et volonté de servir le pays.

De son côté, "Le Quotidien", qui titre "Jonglage diplomatique" souligne que Fakhfakh doit être tranquille, son trône à La Kasbah n'est point menacé, ajoutant que les députés et leurs partis, heureux d'être là à l'issue d'un rocambolesque scrutin, ne prendront jamais le risque d'une probable dissolution du Parlement et d'un retour aux urnes qui pourrait réserver de très mauvaises surprises.

Pour sa part, "Le Temps" écrit dans un éditorial intitulé "Le danger du non-Etat", qu'on croyait que l'apprentissage de la démocratie est facile et que tout va aller de mieux en mieux, après que les Tunisiens se sont débarrassés d'une dictature.

Il fait observer que "le peuple tunisien n'a fait que déchanter, depuis la fuite de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali qui avait su, malgré ce que l'on puisse dire, maintenir le prestige de l'Etat et sa présence, dans tous les domaines".

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