Quand la légèreté gêne la profondeur

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La guerre contre le terrorisme et la radicalisation est planétaire. Elle concerne les Etats, les sociétés, particulièrement occidentales, qu’elle interroge sur leur capacité à intégrer la diversité. Elle fonde surtout les politiques étrangères au-delà des intérêts immédiats, économiques, des États, même si ceux-ci ne sont jamais absents dans les décisions diplomatiques des grandes puissances

Le monde est en ébullition, surtout dans notre zone. En Syrie, l’option militaire se précise, sous forme de frappes aériennes, qui ne changent que relativement les réalités sur le terrain. Les Russes laisseront faire, tout en préparant, avec le régime, la bataille d’Idleb qui sera encore plus meurtrière. De solution politique il n’est point question, le martyr du peuple syrien se poursuivra ligne rouge ou pas.

Plus proche de nous, l’instabilité libyenne contamine fortement la Tunisie et handicape sa transition qui présente des aspects remarquables.
Le blocage politique en Algérie n’est pas une bonne nouvelle, parce que nos voisins sont toujours en butte à un terrorisme latent, qu’ils appellent résiduel, mais qui a des sanctuaires.

La guerre contre le terrorisme et la radicalisation est planétaire. Elle concerne les Etats, les sociétés, particulièrement occidentales, qu’elle interroge sur leur capacité à intégrer la diversité. Elle fonde surtout les politiques étrangères au-delà des intérêts immédiats, économiques, des États, même si ceux-ci ne sont jamais absents dans les décisions diplomatiques des grandes puissances. Face à cette constellation de défis, le Maroc se tient debout, de manière intelligente, efficace, discrète quand il le faut et plus démonstratrice quand cela est nécessaire.

Cette attitude est possible, parce que le Roi Mohammed VI, incarnation de la nation, a la main.
La diplomatie marocaine est intraitable sur la question du Sahara, très présente mais discrète sur les questions régionales.

L’effort d’explication sur l’affaire d’El Gargarat est un exercice qui démontre la capacité de la diplomatie marocaine à relier des provocations du Polisario à des phénomènes plus larges comme le terrorisme, la traite des humains, le banditisme transnational.

Alors qu’il est en période de convalescence, le Roi Mohammed VI continue à poser la diplomatie marocaine au centre des affaires du monde, sans rien céder sur les principes.
Cela démontre la solidité des institutions marocaines avec une monarchie incarnant la nation à l’extérieur, prescriptrice des évolutions à l’intérieur et au-dessus des compétitions internes.

Malheureusement, tous les acteurs locaux ne sont pas au même diapason, certains, par leur légèreté, agissent ouvertement contre cette vision des institutions marocaines.
Nous connaissons tous la faiblesse des partis qui fragilise les institutions représentatives, mais peut-on accepter en plus qu’un parti politique, quelle que soit sa bonne foi, veuille s’accaparer la représentation du patronat ?

Des hommes d’affaires démontrent un appétit féroce pour des secteurs de l’Etat qui ne sont pas, officiellement à vendre.
Ces gens, heureusement peu nombreux, animés par le seul désir d’accaparement, affaiblissent la force stratégique du Maroc et de ses institutions, qui sont les garantes de notre stabilité. Il faut y mettre fin.

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