Référendum en Turquie : l’opposition conteste les résultats

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Alors que le président Turc, Recep Tayyip Erdogan proclamait, ce dimanche 16 avril, sa victoire au référendum sur le renforcement de ses pouvoirs que les résultats provisoires lui accordent, l’opposition parle de fraudes.

Après l’annone des résultats, 51,35% pour le « oui », Erdogan a salué la décision du peuple qu’il qualifie d’ « historique » et appelle les pays étrangers à respecter ces résultats. Il en a aussi profité pour évoquer la possibilité d’organiser un nouveau référendum concernant le rétablissement de la peine capitale.

Par ailleurs, le CHP et le HDP, principaux partis de l’opposition en Turquie ont annoncé qu’ils feraient appel à ce résultat et dénoncé des « manipulations » au cours du référendum. L’opposition et les ONG accusent Erdogan de chercher à faire taire toute voix critique.

Depuis le coup d’Etat manqué, la Turquie est sous Etat d’urgence. Lors de ce référendum, la sécurité a été renforcée sachant que le pays a été frappé par une vague d’attaques meurtrières liées au groupe Etat Islamique et à la rébellion kurde. Quelque 380 000 policiers ont été déployés pour le bon déroulement du scrutin.

A l’instar du président Erdogan, le premier ministre Turc, Binali Yildirim a, lui aussi, revendiqué la victoire du « oui » au référendum. Lors d’un discours de victoire au quartier général de son parti, le ministre a déclaré qu’avec ce vote, une nouvelle page de la démocratie turque est ouverte avant de poursuivre que  ce référendum n’a pas de perdant, « le vainqueur c’est la Turquie ».

L’analyste spécialiste de la Turquie, Soner Cagaptay a écrit sur son compte Twitter que ce référendum était autant une victoire qu’une défaite pour le président Erdogan dans la mesure où « il a perdu Istanbul là où il a entamé sa carrière politique ».  

Pour rappel, la révision constitutionnelle qui a été soumise au vote des Turcs, ce dimanche 16 avril, prévoit le transfert du pouvoir exécutif au président, la suppression de la fonction de premier ministre et pourrait permettre à Erdogan de rester au pouvoir jusqu’en 2029.

 

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