Statut de Jérusalem : la décision américaine nulle et non avenue

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Une très grande majorité des États membres des Nations Unies a défié les menaces des États-Unis et déclaré nulle et non avenue la reconnaissance par le président Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël

La résolution a été approuvée lors d'une réunion d'urgence de l'assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenue ce jeudi 21 décembre avec 128 voix pour et neuf contre, tandis que 35 pays se sont abstenus. Ainsi, nous constatons qu'il y a 3 types de pays. Ceux qui ont tenu. Ceux qui ont eu un peu peur et ce sont abstenu, et ceux qui ont eu très peur et ont voté contre. Parmis les abstention nous comptons seulement quatre grands pays, que sont l'Australie, l'Argentine, le Canada et le Méxique.  

Malgré l'intimidation de Trump, qui avait menacé mercredi d'éliminer l'aide financière aux Etats membres qui voteraient contre sa décision, l’ONU a finalement condamné, à une large majorité, la décision du président américain.

Après le vote, les dirigeants palestiniens ont estimé que c’était une victoire pour la Palestine et ont remercié les Etats membres de l'ONU qui ont rejeté la décision unilatérale de Trump « malgré toutes les pressions exercées sur eux ».

« Cette décision réaffirme une fois de plus que la juste cause palestinienne bénéficie du soutien de la communauté internationale et qu'aucune décision prise par une quelconque partie ne peut changer la réalité, et que Jérusalem est un territoire occupé par le droit international », a déclaré Nabil Abu Rudeinah, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.

De son coté, Saeb Erekat, négociateur en chef palestinien, a déclaré que le vote à l'ONU témoignait du respect de la primauté du droit. « C'est une journée de honte pour ceux qui ont été aux côtés de l'occupation et des colonies de peuplement contre le droit international », a-t-il ajouté. Il a poursuivi : « mais nous apprécions beaucoup que la majorité de la communauté internationale ait décidé, malgré les menaces et l'intimidation des Etats-Unis, de faire preuve de sagesse, de clairvoyance, de droit international et d'état de droit et non la règle de la jungle ».

Quant à Mevlut Cavusoglu, ministre des affaires étrangères de la Turquie, il  a déclaré sur Twitter que «la dignité et la souveraineté ne sont pas à vendre». Et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif de qualifier ce vote de « NON mondial retentissant à l'intimidation acharnée du régime Trump ».

Pour sa part, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait auparavant qualifié l'ONU de « maison de mensonges », a condamné le vote « absurde » et a remercié Trump pour sa position sur Jérusalem. « J'apprécie le fait que certains pays aient refusé de participer à ce théâtre de l'absurde », a-t-il déclaré. Netanyahu a ajouté : «  je tiens à exprimer à nouveau nos remerciements au président Trump et à l'ambassadeur Haley, pour leur défense inconditionnelle d'Israël et leur défense inconditionnelle de la vérité ».

Marwan Bishara, analyste politique principal d'Al Jazeera, a qualifié le résultat de l'Assemblée générale de «grande humiliation pour les États-Unis». Bishara a déclaré que la plupart des Etats membres de l'ONU qui ont voté en faveur du projet de résolution ne le font pas nécessairement pour soutenir les Palestiniens mais pour soutenir la « légalité internationale ». « Ils ont voté pour ce qu'ils considéraient comme une violation du droit international », a-t-il déclaré.

Pour rappel, ce vote a eu lieu à la demande des pays arabes et musulmans après que les Etats-Unis aient opposé leur veto à la même mesure au conseil de sécurité lundi dernier.

Le président américain a annoncé, récemment la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et également fait savoir que l’ambassade américaine serait déplacée de Tel-Aviv à Jérusalem. Hors, aucun pays n’a son ambassade dans la ville, qui abrite des sites religieux sacrés et a une signification particulière pour les musulmans, les chrétiens et les juifs.

La décision américaine a alors déclenché une série de manifestations dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que dans les principales villes internationales - de Jakarta à Istanbul en passant par Rabat.

Le statut de Jérusalem est resté longtemps un sujet sensible et l'un des principaux problèmes du conflit israélo-palestinien.

 

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