Un nouveau Renault Gate

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Le constructeur automobile français Renault « a trompé les consommateurs sur les contrôles effectués et notamment le contrôle réglementaire de l'homologation sur les émissions de polluants », selon un document de la Direction Générale de concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) relevant du ministère de l'Economie et des finances.

« La société a utilisé une stratégie ayant pour objectif de fausser les résultats de tests antipollution », affirme la DGCCRF, confirmant une information publiée ce mercredi 15 mars, par le quotidien français "Libération", qui a eu copie de ce document.

Ce texte met en lumière des écarts importants entre les performances de certains moteurs Renault au moment de leur homologation en laboratoire et leur utilisation en conditions réelles, en particulier certains modèles qui dépasseraient le seuil réglementaire d'émission de dioxyde de carbone. 

« Ces résultats permettent de soupçonner l'installation d'un dispositif frauduleux qui modifie spécifiquement le fonctionnement du moteur, pour en réduire les émissions de NOX (oxydes d'azote, NDLR) dans des conditions spécifiques du test d'homologation, afin que les émissions respectent les limites réglementaires », conclut la DGCCRF dans son procès-verbal. 

Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le constructeur automobile français a indiqué qu'il ne confirme ni la véracité ni la fiabilité de l'information citée dans l'article de "Libération". 

Selon le quotidien, c'est ce rapport qui a conduit, notamment, à l'ouverture d'une information judiciaire, en janvier dernier. 

Par ailleurs, après l'éclatement de l'affaire de trucage des émissions de véhicules Volkswagen, à l'automne 2015, le gouvernement français avait confié une enquête à la DGCCRF pour faire la lumière sur les émissions en conditions réelles de conduite de toutes les marques commercialisées en France. 

 

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