30e sommet de l’UA : Le Maroc arrache un nouveau levier d’influence

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Le 30e sommet de l’UA a vu l’entrée du Maroc au sein du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine et la présentation par le Maroc d’un Agenda africain pour la question migratoire. Le Royaume prends une place de plus en plus importante au sein de l’UA

Ce vendredi 26 janvier a vu l’entrée du Maroc au sein du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine. Un évènement majeur de plus dans l’agenda diplomatique marocain.

Montée en puissance du Maroc au sein de l’UA

Election capitale, le Maroc siègera au sein du CPS pendant deux mandats, de 2018 à 2020, une vraie consécration du rôle prépondérant du Maroc dans l’aspect sécuritaire et dans la gestion de la paix régionale. Une élection très serrée au vue des voix recueillies par le Royaume, 39 voix. Les deux-tiers étant nécessaire pour cette élection, le Maroc était à trois voix d’un résultat défavorable.

Le Conseil de Paix de l’Union africaine a comme objectif, déterminé par l’Acte constitutif de l’UA comme un organe, la « promotion de la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent » régit par des principes du « règlement pacifique des conflits entre les Etats membres de l’Union par les moyens appropriés qui peuvent être décidés par la Conférence de l’Union ».

Le conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine est une base de communication particulièrement efficace pour les états membre de l’UA dans le but d’échanger et discuter. Le Maroc, qui siègera ainsi au CPS pour un mandat de deux ans (2018- 2020) renouvelable, se voit doté d’un nouveau levier d’influence au niveau du continent.  

L’Afrique est un continent continuellement en proie à de nombreuses crises. Ce siège permettra au Maroc de se présenter en tant que parti majeur et interlocuteur privilégié dans les processus de paix et de développement de ces crises. La diplomatie marocaine pourra accentuer le progrès et l’accroissement des relations notamment avec des pays comme le Mali ou la Guinée-Bissau, pays sujets à des crises majeures actuellement.

Autre point capital, la relation avec Smail Chergui, le président du CPS d’origine Algérienne. Les rapports rédigés par Chergui sur la question sahraouie pourront être modérés et nuancés. En tout cas, une chose est sûre, la diplomatie aura une place privilégiée afin de discuter, ce qui n’était pas le cas auparavant. Dans une déclaration au média français RFI, le président de la CPS a affirmé que « que l’élection du Maroc […] est en parfaite ligne par rapport à son retour dans l’Union ».

Récapitulatif du 30e sommet de l’UA

Addis-Abeba, le 28 janvier, se sont ouvert les travaux du 30e sommet ordinaire des Chefs d’Etat et  gouvernement, avec la participation du Maroc. La cérémonie d’ouverture a vu la passation de pouvoir entre Paul Kagame (président rentrant) et Alpha Condé (président sortant). Le bilan de l’année 2017 a pu ainsi être présenté et les objectifs de l’année 2018 ont été évoqués. Après avoir annoncé la présidence de l’UA en 2019 par Abdelfattah Al Sissi, le président égyptien, Alpha condé a aussi congratulé la rigueur de la tenue des plans d’action relatifs aux différents champions africains, le roi Mohammed VI ayant été désigné comme champion de la question migratoire africaine. Par rapport à cette question, un Agenda africain devrait être présenté par le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, représentant le roi à Addis-Abeba.

Les travaux se sont axés sur le thème « Gagner la lutte contre la corruption : une voie durable vers la transformation Africaine ». Des travaux menés par El Othmani. Bien sûr, Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine était aussi présent.

Plusieurs autres questions seront traitées. Les problématiques relatives à la paix, la sécurité mais aussi le processus de reformation de l’organisation continentale, afin de coordonner une action africaine, voire panafricaine.

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