La leçon royale

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L?altercation, survenue juste apr?s le d?part du roi, entre un d?put? et le secr?taire g?n?ral de l?Istiqlal en dit long sur la conduite des ?lites

Le roi Mohammed VI a mis sur la sellette les partis politiques marocains en des termes peu am?nes dans son discours d?ouverture de la session automnale de la quatri?me ann?e l?gislative.

Ce n?est pas la premi?re fois que le souverain aborde les comportements et l?absence de vision d?une classe politique qui se complait dans sa m?diocrit?.

D?s son accession au tr?ne, il a fait de l?instauration de la d?mocratie interne dans le fonctionnement des formations politiques un cr?do de sa croisade pour la mise ? niveau des partis.

Peut-on dire qu?ils ont ?t? r?ceptifs ? ces appels?? On a assist? ces derni?res ann?es ? des ?volutions et ? des changements au niveau des directions apr?s des d?cennies d?immobilisme et d??gotisme. Mais ces changements se sont faits dans la douleur et la dissension dont des partis moins inertes que les autres, ? l?image de l?Istiqlal et l?USFP, payent encore la facture, nombre de leurs militants et cadres contestant encore la l?gitimit? des nouveaux ??leaders??.

L?altercation, survenue juste apr?s le d?part du roi, entre un d?put? du PAM, Aziz Labbar, et le secr?taire g?n?ral de l?Istiqlal en dit long sur la conduite des ?lites politiques. L?injure et la rixe sont devenues la marque de leurs discours. D?s lors et r?trospectivement on comprend mieux l?exasp?ration royale.

Mohammed VI a trac? devant les parlementaires une feuille de route qui ne se limite pas ? la l?gislature en cours mais englobe ce qui reste du mandat parlementaire qui arrivera ? son terme dans deux ans.

Un temps certainement insuffisant pour que des partis et leur personnel politique englu?s dans la combine et la coulisse, mutent pour devenir des mod?les de d?vouement et de sacrifices.

En mettant ? l?indexe les comportements des hommes politiques, le souverain avait certainement en t?te des noms et des s?quences. Mais ce serait une erreur de croire qu?il a plus appuy? sur le socialiste Lachgar et l?Istiqlalien Chabat que sur l?Islamiste Benkirane. Dans la descente vers le fond du caniveau, chacun de ces hommes et de leurs formations, porte une part de responsabilit?.

Lorsque le souverain interpelle les acteurs politiques sur les ?lites et les programmes qu?ils ont pr?par?s pour assurer la gestion des affaires publiques, c?est un pluriel global ne souffrant pas l?exception, qu?il utilise.

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