Le Maroc est toujours sans ministre de la jeunesse et des sports

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couv-lanser-ouzzine Ouzzine continuera de si?ger au bureau politique du MP. ?Les harakis lui ont renouvel? leur confiance. A se demander pourquoi il a d?missionn? Et c?est reparti pour un tour. ?Le gouvernement Benkirane a perdu son ministre de la jeunesse et des sports depuis le 7 janvier 2015. Et depuis, ce d?partement est en stand by, sans capitaine ? bord, les uns et les autres se contentant d?exp?dier les affaires courantes tout en tentant de se reconstruire apr?s que Mohamed Ouzzine ait d?cid? de pratiquer la politique de la terre br?l?e, le jour m?me de son limogeage. Douze jours se sont ?coul?s ?depuis la d?mission-limogeage de celui qui a fait du Mondialito un scandale plan?taire et le chef de gouvernement n?a toujours pas propos? un nouveau locataire au d?partement de la jeunesse et des sports. ??C?est devenu un classique. Pour tout remaniement, Benkirane et ses alli?s prennent tout leur temps avant de prendre la moindre d?cision. A l??vidence le temps politique est hors pour ceux qui sont aux commandes du pouvoir. Tout cela pr?terait ? rire si ce n??tait inqui?tant??, soupire ce t?nor de l?opposition. L?entreprise semblait pourtant simple. Officiellement, il s?agissait de trouver un successeur au ministre dont la responsabilit? politique et administrative a ?t? point?e par un rapport ?ayant fait la lumi?re sur le scandale de la pelouse inond?e du complexe sportif Moulay Abdallah. ??Quand on voit ce qui se passe ailleurs sous d?autres cieux, l?affaire du remplacement d?un ministre d?missionnaire ou limog? ?par un autre ?aurait pris ?au plus ?48 heures. A l??vidence chez nous, la machine est loin d??tre rod?e. ?Le principal enseignement ? tirer de cette incapacit? ? proc?der ? un simple remaniement est qu?au sein de la coalition gouvernementale, les ?quilibres sont bien fragiles?? commente ce politologue de la place. ??Nous deviendrons un pays normal lorsque les institutions fonctionneront de mani?re normales. Nous serons un pays normal lorsqu?on arr?tera de consid?rer le remaniement minist?riel comme le d?but de la fin du monde alors qu?il n?est qu?une technique pour donner un nouveau souffle ou parer ? un accident de parcours??, poursuit notre interlocuteur. Remaniement partiel ou ?largi?? Dans les ?tats-majors de la majorit? comme ceux de l?opposition, on en a gard? un go?t amer. Il a fallu plus de six mois ? Abdelilah Benkirane pour remplacer l?Istiqlal qui avait claqu? la porte de la majorit?. Les n?gociations avec le rassemblement national des ind?pendants de Salaheddine Mezouar ?ont dur? de longs mois. ?Une ?ternit? en politique. Pourtant, le RNI ?tait le seul parti ? avoir fait part de sa disposition de quitter les bancs de l?opposition. Le temps gouvernemental n?est probablement pas celui de la vraie vie. Dans la famille politique du ministre d?missionn?, ?on a choisi de prendre tout son temps. Et au Mouvement populaire le temps est justement ? la crise. Pour les ?dirigeants haraki, l?affaire Ouzzine est une aubaine pour r?gler quelques comptes, ??faire taire toute contestation et autres voix ???d?stabilisatrices??et, surtout, faire oublier la mise en cause politique et administrative d?un Ouzzine volontiers pr?sent? comme le dauphin de Mohand Laenser. Il a fallu d?abord convoquer un conseil national extraordinaire ?et lui soumettre la fameuse question qui fait frissonner les alli?s de la majorit??: apr?s la d?mission de l?un de ses ministres, le mouvement populaire doit-il rester au gouvernement ou au contraire quitter la coalition?? Une mani?re de faire monter la pression, jouer aux indispensables et souder les rangs d?un parti en mille morceaux. ???Rien de mieux non plus pour remonter le moral des troupes. Les militants se sentent investis d?une mission de taille. Ils tiennent entre leurs mains l?avenir de la majorit?. Oubli?e l?affaire Ouzzine, son scandale plan?taire, la pelouse inond?e, les seaux d?eau et la raclette?!?? s?exclame ce d?put? dont le c?ur bat ? gauche. Depuis samedi soir, Benkirane, Benabdallah et Mezouar peuvent enfin souffler. Le Mouvement populaire ne quitte pas le navire. Ainsi en ont d?cid? les harakis membres du conseil national. Et comme les militants du MP ne font pas les choses ? moiti?, ils ont ??d?l?gu? au secr?taire g?n?ral du Parti de mener les n?gociations pour un ?ventuel remaniement minist?riel partiel ou ?largi en tenant compte des crit?res fix?s par le Conseil pour le choix des candidats??. Les n?gociations vont ? peine commencer. ??Je vais discuter la semaine prochaine avec le chef du gouvernement de la mani?re d'aborder cette question. Puis on verra", a d?clar? samedi soir Mohand Laenser au site d?information 360.ma. Visiblement personne ne sait ?parmi les alli?s si Benkirane va proc?der ? un remaniement partiel ou ?largi. En attendant, l?Ex?cutif s?appr?te donc ? vivre son deuxi?me remaniement depuis sa nomination en janvier 2012. Quant ? Mohamed Ouzzine, celui l? m?me dont la responsabilit? politique a ?t? reconnue de tous y compris par Mohand Laenser, il continuera de si?ger au sein du bureau politique du MP. ?Les harakis lui ont renouvel? leur confiance. A se demander alors pourquoi il a d?missionn?.

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