Les données du trésor prouvent que le gouvernement est toujours dans l’incapacité de redresser les finances publiques

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Les donn?es publi?e par le gouvernement peuvent cr?er l?illusion, surtout lorsque le gouvernement s?att?le ? donner aux chiffres une valeur qu?ils n?ont pas.

Les donn?es relatives ? l?ex?cution de la loi des finances 2014 ? fin ao?t confirment que le d?ficit budg?taire est en baisse par rapport ? la m?me p?riode de l?ann?e pass?. Ce d?ficit est pass? ? 42,4 milliards de dirhams contre 46,3 milliards de dirhams une ann?e auparavant. Le taux de couverture des d?penses ordinaires par les recettes ordinaires est pour sa part pass? ? 92,5 % contre 88,3 % pendant les premiers huit mois de l?ann?e 2013. Il en a r?sult? un solde n?gatif de 10,7 milliards de dirhams contre un solde n?gatif de 17,2 milliards de dirhams une ann?e auparavant.

Ces donn?es peuvent cr?er l?illusion, surtout lorsque le gouvernement s?att?le ? donner aux chiffres une valeur qu?ils n?ont pas.

La baisse du solde ordinaire n?gatif et du d?ficit budg?taire r?sultent s?rement d?une baisse des d?penses de la compensation de 39 % (28,8 MMDH contre 34 MMDH), soit environ 5 MMDH, ? la suite de la baisse des subventions aux prix des carburants, et la hausse de la fiscalit? domestique de 4,5 %, due principalement ? l?IS?: +10,3 % et les droits d?enregistrement?: +23,2 %, mais ces ?volutions en cachent d?autres.

La hausse des recettes de l?IS et des recettes des droits d?enregistrement sont imputables principalement ? une op?ration exceptionnelle, ? savoir la cession de Vivendi de 53 % du capital de Maroc T?l?com ? l?op?rateur Emirati Etisalat. Cette op?ration a g?n?r? l?essentiel, sachant que les recettes de l?IS r?alis?es ? fin ao?t 2013 ?taient en baisse de 12,1 % par rapport ? leur niveau ? la m?me p?riode de l?ann?e 2012 (23,3 MMDH ? fin ao?t 2013 contre 26,5 MMDH ? fin ao?t 2012).

Les autres donn?es indiquent plut?t que la situation des finances publiques demeure fragile, voire plus fragile qu?avant, et que le d?ficit budg?taire, en baisse aujourd?hui, peut reprendre sa tendance haussi?re rapidement, surtout si on tient compte de certaines ?ch?ances en 2015 et de la conjoncture cette ann?e. Les recettes ordinaires n?ont augment? en tout que de 1,3 %, soit moins de 2 MMDH, gr?ce aux recettes g?n?r?es par la cession de la majorit? du capital de Maroc T?l?com, de la hausse des versements de certains gros contribuables (BCP et Maroc T?l?com principalement), contre une baisse de ceux d?autres gros contribuables (OCP, BAM, conservation fonci?re, etc.), et la hausse des recettes des TICs sur les produits ?nerg?tiques (+1 MMDH ou 11,8 %).

Les autres recettes ont enregistr? des ?volutions qui refl?tent une conjoncture qui continue ? produire des effets n?gatifs.

Ainsi, les recettes de la TVA ont baiss? de 2,6 %. Cette baisse est plus importante pour les recettes de la TVA int?rieur (-8,4 %, environ 1 MMDH). Elle refl?te en r?alit? une tendance relev?e auparavant, ? la baisse, de la consommation nationale, et surtout la consommation des m?nages qui constitue un moteur principal de la croissance.

Les recettes en provenance des monopoles et participations ont baiss? elles aussi de 43 %, soit environ 4 MMDH et celles en provenance des fonds de concours de 61 %, soit 2 MMDH. Enfin, celles en provenance du domaine sont devenu insignifiante, ce qui n?est tout simplement pas normal.

Le gouvernement, qui a mis l??conomie du pays sous contr?le du FMI, n?arrive toujours pas ? trouver la voie pour un redressement ? long terme des finances publiques, mais s?acharne ? imposer au pays des politiques qui r?duisent le potentiel de croissance et donc des recettes du tr?sor en mettant la consommation sous pression. Il a ?t? prouv? par le pass?, et partout, que de telles politiques m?nent droit au mur. L?exception ne fait que confirmer la r?gle.

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