Mohammed VI dit devant les parlementaires sa fierté de Marocain et trace la feuille de route pour l’année

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Fier d??tre Marocain - Le vote, un droit et un devoir - Un clin d??il aux envieux - Libert? dans le respect des Institutions de l?Etat - Une ann?e l?gislative d?cisive - Consensus sur les priorit?s nationales - R?forme de la justice, la premi?re des priorit?s - Le d?fi du Maroc porte ?galement sur le bon exercice du pouvoir - Enseignement?: Une r?forme ? reconsid?rer -

Fier d??tre Marocain

Le roi Mohammed VI a prononc?, vendredi ? Rabat, le discours d'ouverture session de la 4? ann?e l?gislative

Le souverain marocain dont le discours ?tait attendu a commenc? par la particularit? de cette session qui intervient ? deux ann?es de la fin de la l?gislature actuelle, d?lai fix? par la Constitution pour l'adoption de toutes les lois organiques.

C'est aussi l'ann?e de parach?vement de la construction politique et institutionnelle qui consolide les acquis ?conomiques et sociaux que le Maroc a r?alis?s dans diff?rents domaines, et que J'ai ?voqu?s dans Mon Discours du Tr?ne et celui du 20 ao?t. Mohammed VI a pr?cis? que le Maroc a atteint aujourd'hui ??un niveau remarquable dans la marche vers le progr?s. D?sormais, la vision est claire, les institutions sont fortes de leurs comp?tences respectives dans le cadre de l'Etat de droit??. Il a ? cet ?gard exalt? le patriotisme marocain que ??les Marocains, o? qu'ils soient, individuellement et collectivement, sont tous en droit d'?tre fiers de leur appartenance ? cette patrie qui est la n?tre.?? C?est ce sentiment qui lui est le plus cher, a-t-il dit, dans la vie.

Sous des applaudissements nourris des parlementaires il ajout? qu?il appartient aux Marocains d'exprimer leur fiert? patriotique, invitant les parlementaires ? ? l'illustrer concr?tement chaque jour et ? chaque instant, dans [leur] travail, dans [leurs] relations, dans |leurs] discours, dans [leurs] foyers et dans l'exercice de [leurs] responsabilit?s.??

Cette fiert?, explique le souverain, lui vient entre autres de ?ce qui se passe dans nombre de pays de la r?gion. Il y a tant d'enseignements ? en tirer, si l'on veut bien s'y arr?ter [tandis que] le Maroc poursuit imperturbablement et avec confiance sa marche pour rejoindre le peloton des pays ?mergents.??

Le vote, un droit et un devoir N?anmoins pour le monarque ??le renforcement et la pr?servation de cette sensation exigent beaucoup d'efforts et des actions soutenues. Car il s'agit d'assurer les conditions d'une vie digne ? tous les citoyens et leur permettre le plein exercice des droits inh?rents ? la citoyennet?, ? charge pour eux d'assumer ?galement les devoirs qui s'y attachent.??

S?adressant aux politiciens, Mohammed VI leur a rappel? qu?ils ?taient ??responsables d'abord et avant tout de la pr?servation, voire du renforcement de cette fiert?. Il vous appartient, pour ce faire, de consolider la confiance du citoyen dans les institutions administratives et les institutions ?lues, et ce, en ?tayant leur cr?dibilit? et leur efficacit?, de sorte que le citoyen sente qu'elles sont effectivement ? son service.?? Quand aux citoyens, ils sont ??la source et la finalit? de cette fiert?, et la patrie n'a d'existence que par et pour [eux]. Il [leur] incombe donc d'en faire la d?monstration, en s?impliquant dans tous les domaines de l'action nationale, notamment en votant dans les ?lections. Car, en effet, le vote est consid?r? ? la fois comme un droit et un devoir national, destin?s ? choisir les personnes appel?es ? g?rer les affaires publiques.

Mesdames, Messieurs les honorables parlementaires,

Un clin d??il aux envieux

Soulignant la consid?ration, le respect, de confiance, la cr?dibilit? et l?mage positive du Maroc aux niveaux r?gional et international, Mohammed VI, dans une allusion ? peine voil?e, ? l?Alg?rie,? a indiqu? ??qu?il faut que nous sachions tous qu'il existe, en revanche, des parties qui jalousent le Maroc pour son parcours politique, sa marche vers le d?veloppement, sa s?curit?, sa stabilit? et son capital historique et civilisationnel. Elles sont envieuses de la fiert? qui anime les Marocains ? l'?gard de leur Patrie.?? Une jalousie dont le souverain tire un motif de satisfaction, citant le proph?te Mohammed qui avait dit ??que Dieu multiplie les jaloux qui nous envient??, car, dit-il, ??la multiplication des envieux signifie la multiplication des r?alisations et des ressources. En revanche, celui qui ne poss?de rien n'a rien ? se faire envier.??

Libert? dans le respect des Institutions de l?Etat

Malgr? les manigances des envieux, a-t-il ajout? ??nous restons attach?s au respect de l'exercice des droits et des libert?s. Parall?lement, la citoyennet? induit, entre autres devoirs, l'engagement de respecter les institutions de l'Etat dont la protection est l'affaire des autorit?s gouvernementales et judiciaires comp?tentes, des institutions des droits de l'homme et des instances de r?gulation et de gouvernance, chacune pour ce qui la concerne.??

Le souverain a? tenu ? pr?ciser ??n??tre ??pas contre la libert? d'expression et la critique constructive, mais plut?t contre le nihilisme et le reniement de la Patrie. Car le Maroc restera toujours le pays des libert?s, qui sont garanties par la Constitution.?? Une ann?e l?gislative d?cisive

Revenant sur l'ann?e l?gislative en cours, Mohammed VI l?a qualifi? de ??d?cisive dans le processus politique?? du pays, ?compte tenu des ?ch?ances qui y sont pr?vues?, soulignant que le choix d?mocratique, qui est voulu par tous les Marocains est un choix constant et irr?versible.

Il a toutefois des r?serves sur ??l?accompagnement de ce progr?s de la part de tous les acteurs politiques, aux niveaux du discours et de la pratique ? Le discours politique commande la sinc?rit? ? l'?gard du citoyen, l'objectivit? dans l'analyse ainsi que le respect entre tous les acteurs concern?s, de sorte qu'ils soient tous au service de la patrie et non des protagonistes politiques, divis?s par leurs int?r?ts ?triqu?s.??

Consensus sur les priorit?s nationales

En observateur de la sc?ne politique nationale en g?n?ral, et parlementaire en particulier, il ?constate que le discours politique ne se hisse pas toujours au niveau des aspirations du citoyen, pr?cis?ment parce qu'il est fortement arrim? ? des calculs partisans ou politiciens.??

Apr?s avoir d?fini ce que devrait la chose politique, le roi a invit? les protagonistes ? adopter ??une v?ritable charte ?thique de l'action politique de mani?re g?n?rale, sans se limiter ? certains articles pr?vus dans les r?glements int?rieurs des deux Chambres du Parlement.?

D?finissant les urgences actuelles, Mohammed VI qu?elles n?cessitaient ??avant tout de se pencher avec le s?rieux n?cessaire sur les priorit?s nationales, tout en faisant pr?valoir l'esprit de consensus positif, notamment lors de l'adoption des lois organiques relatives aux institutions constitutionnelles et aux grandes r?formes.??

R?forme de la justice, la premi?re des priorit?s

C?est la r?forme de la justice qui vient en t?te des priorit?s. Cela devra ??s?exprimer l'adoption des textes relatifs ? cette r?forme de la Justice, notamment ceux portant sur la mise en place du Conseil sup?rieur du Pouvoir judiciaire et l'approbation du Statut des Magistrats.

??La justice, a-t-il dit, est le principe garant de la s?ret? et de la s?curit? des citoyens et de la protection de leurs biens. Elle est ?galement le pilier de la s?curit? judiciaire, consid?r?e comme un catalyseur du d?veloppement et de l'investissement. Le roi a annonc? ? cette occasion la prochaine ? l'installation de la Cour constitutionnelle, dot?e de larges comp?tences et appel? les deux chambres du Parlement ? faire preuve de responsabilit? et de patriotisme en respectant les crit?res de savoir-faire, de comp?tence et d'int?grit? dans le choix des membres du Conseil qu'elles sont habilit?es ? ?lire en vertu de la Constitution.

L?ann?e allant ?tre foisonnante d'importantes ?ch?ances, avec, au premier chef, la mise en place de la r?gionalisation avanc?e et ? moins d'une ann?e des ?lections locales et r?gionales, le souverain s?est interrog?? ?lites et les programmes que les? acteurs politiques ont pr?par? pour assurer la gestion des affaires publiques.

Le d?fi du Maroc porte ?galement sur le bon exercice du pouvoir

??Le grand d?fi auquel le Maroc fait face aujourd'hui, a-t-il expliqu?, ne concerne pas que la r?partition des pouvoirs entre le Centre, les r?gions et les collectivit?s locales. Il porte plut?t sur le bon exercice de ces pouvoirs et l'imp?ratif de les mettre au service du citoyen.

??Partant, les prochaines ?lections ne doivent pas ?tre une fin en soi. Elles doivent plut?t constituer un espace de comp?tition politique entre les programmes et les ?lites, et non une ar?ne o? se livrent surench?res et luttes politiciennes.?? Soulignant qu'il n'y a pas qu'un gagnant et un perdant dans les combats ?lectoraux, il indiqu? que ??le grand vainqueur, c'est le Maroc, car m?me ceux qui ne gagnent pas la confiance de la majorit? des citoyens, contribuent par leur participation ? renforcer le dynamisme des institutions ?lues. Ils doivent ?galement former l'Opposition constructive et proposer les alternatives r?alistes leur permettant d'assurer l'alternance dans la gestion de la chose publique.?? Le roi ensuite appel? tout le monde ? bien pr?parer ces ?ch?ances et ? faire preuve d'un patriotisme sinc?re en respectant la volont? des ?lecteurs. Evoquant les exigences du devoir de d?fendre en permanence l'int?grit? territoriale du pays, il a salu? les parlementaires qui ont consenti des efforts consid?rables, notamment pour faire face aux tentatives visant ? instrumentaliser la question des droits de l'Homme dans nos Provinces du Sud, et durant les n?gociations avec l'Union europ?enne sur l'Accord de p?che. Nous vous engageons, donc, ? rester mobilis?s et vigilants pour contrecarrer les adversaires du Maroc.

Enseignement?: Une r?forme ? reconsid?rer

Pour le souverain, le capital humain est l?atout majeur dans toutes les r?alisations ?conomiques, sociales, politiques et en mati?re de droits de l'Homme. Etant aussi l?arme pour relever les d?fis du d?veloppement et int?grer la soci?t? du savoir et de la communication, il a rappel? la plus haute importance qu?il attache ? la formation et ? la qualification d'un citoyen fier de son identit? et ouvert aux valeurs universelles, notamment ? travers la poursuite de la r?forme du Syst?me d'?ducation et de formation. C?est dans ce cadre, qu?il a appel? le Conseil sup?rieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche scientifique ??? reconsid?rer la vision et le contenu de la R?forme, ainsi que les approches suivies en la mati?re, notamment en se penchant sur les questions substantielles?? telles que d?finies dans le son discours du 20 ao?t de l'ann?e derni?re.

??Nous en citons plus particuli?rement, a-t-il pr?cis?, la recherche d'une solution ? la probl?matique des langues d'enseignement, le d?passement des divergences id?ologiques qui entravent la r?forme et l'adoption de programmes et de curriculums adapt?s aux exigences du d?veloppement et du march? de l'emploi. ??Il convient aussi d'attacher toute l'attention requise ? la formation professionnelle et ? la ma?trise des langues ?trang?res pour permettre aux laur?ats d'?tre au diapason du progr?s technique et d'int?grer les nouveaux m?tiers du Maroc.??

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