Analyste : l’incident avec le diplomate marocain reflète la frustration de l’Algérie

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La réunion du comité spécial de la décolonisation de l’ONU (comité des 24), qui s’est tenue du 16 au 18 mai derniers, a été le théâtre d’un événement jugé sans précédent par le docteur Magnus Norell, chercheur au sein de la Fondation Européenne pour la Démocratie. Un responsable algérien qui agresse physiquement un diplomate marocain en pleine réunion onusienne, peut, effectivement, être considéré comme un événement sans précédent

Concernant l’incident survenu lors de cette réunion, Magnus Norell, estime qu’elle reflète « la frustration de l’Algérie ». Selon l’analyste, l’Algérie serait frustrée d’avoir autant de difficultés face au Maroc concernant la question du Sahara.

Il a ajouté que la solution diplomatique proposée par le Maroc concernant le Sahara ne satisfait pas l’Algérie dans la mesure où « le plan marocain conserverait l’Algérie hors du Sahara, ce qui donnerait à la population sahraouie l’autodétermination, même s’ils restent en quelque sorte sous la protection du roi Mohammed VI ». « Cela nuirait à l’intérêt algérien, car ils aimeraient avoir une présence là-bas, autrement dit avoir aussi accès à l’océan atlantique », poursuit Norell.

Pour lui, le rôle du Maroc dans la sécurité de l’Europe et de l’Afrique du Nord est très important. « De toute évidence, le Maroc n'a pas peur de prendre l'initiative d'être le leader progressiste dans les pays musulmans modérés et de lutter contre le fanatisme », a déclaré Norell en soulignant quelques exemples qui confirment cette déclaration, comme la récente arrestation par le Maroc de deux terroristes fugitifs, remis ensuite aux Etats-Unis. Il a également cité Driss El Yazami, président du conseil national des droits de l’Homme au Maroc, quant à ses efforts pour « améliorer la situation au Sahara ».

Selon Norell, le conflit de longue date qui oppose le Maroc à l’Algérie n’est pas sans conséquences sur la stabilité de la région et la lutte contre le terrorisme.

 

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