Aviation : Le Polisario rate le décollage

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Malgré les tentatives du Polisario de bloquer l'accord euro-méditerranéen sur le transport aérien entre l'Union Européenne et le Maroc, le parlement européen a décidé d’adopter l'accord (avec une large majorité de 511 voix)  

L'accord aérien UE-Maroc confère aux compagnies aériennes européennes "la liberté, l'atterrissage, le décollage, le transport de passagers et de fret sans restriction entre l'UE et le Maroc", y compris la région du Sahara. En vertu de l'accord, les compagnies aériennes marocaines bénéficient également des mêmes droits dans tous les pays de l'UE.

Avant l'adoption de l'accord, le représentant du  Polisario en Europe, Mohamed Sidati, a publié une déclaration appelant le parlement européen à reporter le vote jusqu'à ce que la commission européenne "clarifie la portée territoriale du Sahara". Cependant, son objection n'a pas été prise en compte.

"La décision de l'UE d'inclure le Sahara dans l'accord sur l'aviation qu'elle a signé avec le Maroc porte un dur coup au Polisario et à ses revendications", a déclaré Samir Bennis, analyste senior de Maroc World News. "Non seulement l'accord représente une reconnaissance tacite de la souveraineté marocaine sur le territoire, mais il montre aussi que l'UE n'est pas prête à sacrifier ses relations stratégiques avec le Maroc à tous les niveaux pour accommoder l'Algérie et les ambitions du Polisario dans le sud du Maroc", a-t-il ajouté.

Pour rappel, cet accord est entré en vigueur temporairement en décembre 2006. En février 2014, la commission européenne a proposé quelques amendements suite à l'admission de trois nouveaux pays dans l'UE et à la signature du traité de Lisbonne en 2017. Sidati a dénoncé l'adoption de l'accord, affirmant qu'il renforce l'occupation illégale du Sahara par le Maroc.

L'accord coïncide également avec un procès intenté par le Polisario contre Transavia Airlines sur sa nouvelle ligne entre Paris-Orly et Dakhla au Sahara marocain, ouverte le 26 octobre 2017. Alors que le Polisario a appelé à l'interdiction de la ligne et demandé  400 000 euros de dommages et intérêts, "la poursuite sera annulée parce qu'elle n'a pas de base légale", a déclaré Bennis.

 

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