Bourita : La présence du Polisario au sein de l’UA est une anomalie

5437685854_d630fceaff_b-

2003
Partager :

Crise du Golfe : Le Maroc « peut être neutre, mais ne peut pas être un spectateur parce que les pays de cette région font partie de sa famille, et son action consiste dans le cadre des bons offices à discuter de ce qui peut être fait pour rapprocher les points de vue »

Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita a indiqué lundi 17 juillet dans une interview avec l’agence de presse russe Sputnik que les échanges commerciaux entre le Maroc et la Russie vont bon train, surtout après la visite du souverain en Russie, en mars 2016. Il a dans ce sens déclaré que « les exportations marocaines des tomates ont augmenté de 35%, celles des poissons 20%, soulignant par la même occasion que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays qui était en 2006 à 1,5 milliard de dollars, est passé 2,5 milliards en 2017, enregistrant ainsi une croissance de 60%, et permet au Maroc de devenir le deuxième partenaire commercial de la Russie dans le monde arabe et en Afrique.

 S’exprimant sur l'invitation du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine aux négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, le responsable marocain a souligné que le récent sommet de l'Union africaine « a pris une décision claire au niveau du sommet en affirmant le soutien l'Union africaine aux Nations Unies. » Il a rappelé que le Maroc a accepté cette résolution et la considère comme un développement positif car il vient  remettre les choses à leur place.

BOURITA a également indiqué que « le Maroc veut clarifier les choses du fait que 36 pays africains ne reconnaissent pas le Polisario, ce qui représente deux tiers des pays membres de l’UA, et fait de sa présence au sein de l’organisation africaine une anomalie qui sera rectifié un jour ou l’autre ».

Interrogé sur la crise du Golfe, N. Bourita a évoqué la crise du Golf est revenu sur la position du  Maroc qui « ne peut être soumis à aucune pression. » La position Marocaine a été claire depuis le début. Il a rappelé qu’il y’a de fortes relations personnelles entre le souverain marocain et les rois et les princes du Conseil de coopération  Golfe, sachant que Rabat est « liés par des partenariats stratégiques avec l’ensemble des membres du Conseil ».

Il a ajouté que le roi Mohammed VI, « a toujours pris le Conseil de coopération du Golfe comme un cierge dans l'obscurité du monde arabe, ... et le Conseil de coopération du Golfe nous donne un modèle en termes de coordination politique et d'intégration économique et des réunions régulières. »

Il a poursuivi en assurant que le Maroc « peut être neutre, mais ne peut pas être un spectateur parce que les pays de cette région font partie de sa famille, et son action consiste dans le cadre des bons offices à discuter de ce qui peut être fait pour rapprocher les points de vue».

Il a aussi souligné que le Maroc veille à ce que le Conseil de coopération du Golfe  garde son unité, du fait qu’il a toujours été un modèle de l'action arabe commune, tout en  luttant contre l'extrémisme religieux, œuvrant dans l'intérêt de la région et dans le monde arabe ».

lire aussi