Chabat désavoué par la justice qui lève la suspension de Yasmina Baddou et Karim Ghellab

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Le tribunal administratif de Rabat a décidé, ce vendredi 3 mars, de lever la suspension et le gel des activités de Karim Ghellab et Yasmina Baddou qui avaient dénoncé les déclarations de Hamid Chabat sur la Mauritanie.

Le 9 février dernier, Yasmina Baddou et Karim Ghellab avaient été traduits devant le conseil de discipline de l’Istiqlal qui les avait condamnés à 18 mois de suspension. Baddou et Ghellab avaient alors déposé une requête devant la justice, suite à cette décision de gel et de suspension.

Contactée par le Quid, Yasmina Baddou a déclaré : « c’est une victoire du droit, de la défense, de la démocratie et des fondements d’un Etat de droit parce que les décisions d’un secrétaire général d’un parti ne peuvent pas être au-dessus des lois. Aujourd’hui, fort heureusement, le droit était avec nous ».

Yasmina Baddou qui a salué la décision de la Cour a précisé avoir toujours eu confiance en la justice. « Il est scandaleux qu’on nous refuse le droit de contester les opinions du secrétaire général du parti », s’est-elle indignée.

Pour sa part, Karim Ghellab nous a confié : « je  suis heureux que la justice nous ait donné raison en ordonnant la suspension de la décision de Hamid Chabat de geler nos activités au sein du parti car cette décision était infondée et profondément injuste. Nos déclarations ont eu comme objectif et comme effet de défendre l'intérêt du pays et de notre parti ». « Je me présenterai demain au conseil national avec espoir et confiance en l'instance suprême de notre parti, confiant sur le fait qu'il saura nous rendre justice en annulant cette décision et en préservant l'unité du « parti », a déclaré Karim Ghellab.

Pour rappel, le conseil national de l’Istiqlal se réunira en session extraordinaire, ce samedi matin. A l’ordre du jour : l’examen des requêtes déposées par Yasmina Baddou et Karim Ghellab visant leur réintégration.

Ce verdict intervient alors que le chef de file de l’Istiqlal, Hamid Chabat, est en plein manœuvres en perspective du congrès qui se tiendra à la fin du mois de mars. L’actuel secrétaire général a l’intention de briguer un mandat alors que son action et son vertigo ont conduit ce parti historique à un désastre aux législatives d’octobre 2016.

A la réélection de Hamid Chabat, se profile l’alternative d’un nouveau secrétaire général, une initiative derrière laquelle se retrouvent Nizar Baraka, soutenu par l’ex-chef de file de l’Istiqlal Abbas El Fassi, et quelques membres « historiques » du, chronologiquement, le premier parti du Maroc.

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