Contestation à El Hoceima : un endoctrinement à dessein venu du Benelux

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Jeune Afrique, se référant à un document de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), souligne que le mouvement de contestation qui secoue depuis quelques mois la région d’El Hoceima est en réalité l’œuvre de « groupuscules indépendantistes », basés en Belgique et au Pays-Bas.

Depuis la mort de Mouhcine Fikri, la région du Rif vit un véritable tourbillon de contestations. Jeune Afrique s’est appuyé sur une analyse confidentielle de la DGST qui stipule que si les manifestations s'enchaînent à El Hoceima, c’est parce qu’elles sont en vérité manigancées par des séparatistes rifains résidant à l’étranger.

Jeune Afrique cite « deux entités basées au Pays-Bas et en Belgique et actives au sein de l’émigration d’origine rifaine : l’ONG Agraw N’Arif et le Mouvement du 18 septembre pour l’indépendance du Rif ». Ces organisations se cacheraient donc derrière le mouvement de contestation qui secoue la région, notamment « les manifestations du 26 mars (attaque d’une résidence policière) et du 9 avril, distribuant banderoles, gilets fluorescents et portraits d’Abdelkrim el Khattabi, le chef de l’éphémère République du Rif entre 1922 et 1925 », explique le journal.

Jeune Afrique, citant des sources fiables, fait savoir également que le lundi 10 avril dernier, jour prévu pour la visite du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, « un groupe d’une demi-douzaine de séparatistes » avait tenu une réunion avec le comité organisationnel temporaire de la Mouvance populaire à Al Hoceïma, responsable d’encadrer le mouvement de contestation, dans le but d’inciter les manifestants à « la désobéissance civile ».

La même source note, par ailleurs, que la DGST suit de près les transferts de fonds informels en provenance d’Europe à El Hoceima, qui serviraient à financer l’agitation et le désordre dans la région.

Pour rappel, le Mouvement du 18 septembre, basé au Pays-Bas, a été le premier à appeler à la dématérialisation du Rif, slogan brandi par la suite par les manifestants à El Hoceima. Ce groupe qui prend part aux manifestations est, lui, motivé par d’autres idées, il suffit de faire un tour sur la toile pour découvrir le véritable projet qui l’anime.

 

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