Déblocage gouvernemental : Des militants du PJD mécontents des décisions d’El Othmani

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Après de longs mois de blocage, Saadeddine El Othmani a pu finalement trouver un terrain d’entente avec les autres partis politiques. Le samedi 25 mars, le nouveau chef de gouvernement désigné a déclaré officiellement la fin de cette situation complexe, en annonçant les six partis qui vont figurer dans la nouvelle coalition.

Après uniquement quelques jours de travail, El Othmani a pu trouver un accord avec les partis politiques afin de former, le plus rapidement possible, le nouvel exécutif. Ceci-dit, la décision d’élargir le gouvernement à six partis continue à susciter beaucoup de remous, notamment au sein du PJD.

Consternés par cette décision,  plusieurs membres du parti ont appelé à la tenue d’une session extraordinaire du conseil national, car selon eux El Othmani et les membres du secrétariat général, responsables des négociations, n’ont pas su mener à bien et ont mal interprété le mandat qui leur a été donné.

Par ailleurs, la décision du nouveau chef de gouvernement a fait couler beaucoup d’encre. Ainsi, Akhbar Al Yaoum a noté qu’ « El Othmani a donné naissance à une majorité à deux têtes ». Le quotidien s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé celui-ci à courber l’échine face aux autres partis, tandis que le communiqué du secrétariat général du PJD indiquait clairement que le gouvernement ne pourrait guère être constitué à l’aune des anciennes conditions. « Il s’agit d’une décision souveraine », c’est la réponse qu’El Othmani a donné à Akhbar Al yaoum pour expliquer sa décision, sans rentrer amplement dans les détails.

Si les partis qui composeront le prochain gouvernement sont maintenant dévoilés, la liste des ministrables reste, pour l’instant, incertaine. Dans  ce même esprit, un membre du secrétariat général du PJD a confié à Assabah que l’architecture du gouvernement va connaître quelques modifications. Le poste de ministre délégué sera supprimé sauf pour ce qui concerne les ministères de souveraineté. Le poste de secrétaire d’Etat va être, quant à lui, rétabli.

A en croire les sources du quotidien arabophone, El Othmani aurait proposé que chaque parti garde les mêmes portefeuilles attribués dans l’ancien exécutif. Toujours selon Assabah, le prochain gouvernement comptera 30 ministres, qui seront répartis comme suit : 10 pour le PJD, 6 pour le RNI, 2 ministères pour le PPS et 2 pour l’USFP. Al Akhbar a, quant à lui, déclaré qu’il s’agira de 9 ministères pour le PJD, 6 pour le RNI, 4 pour le MP, 3 pour l’USPF, 2 pour le PPS et 2 pour l’UC.

Assabah a, de surcroît, fait savoir que Aziz Rabbah est arrivé premier au terme des élections de la commission de choix des ministrables PJD. Les ministres du parti ont pu obtenir des votes leur permettant ainsi de remplir un  deuxième mandat. Par ailleurs, les noms d’Abdelali Hamiddine, Mohamed Yatim et Maelainine Amina ont également étaient suggérés.

D’autre part, Al Ahdath Al Maghribia a rapporté que le chef de gouvernement désigné, annoncera la composition du prochain gouvernement, probablement, en fin de semaine ou au plus tard début de la semaine prochaine. D’après les sources du journal, El Othmani, en contact constant avec les leaders des partis, a pu déjà constituer une première ébauche de la formation gouvernementale.

 

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