Electronic Ban : La vérité derrière une décision qui ne dit pas son nom...

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La lutte contre le terrorisme est devenue le credo sécuritaire de la direction Trump. Ce mardi 21 mars, elle annonce la mise en place d’une nouvelle mesure draconienne sans précédent. En raison d’une menace terroriste non spécifiée, les passagers, toutes nationalités confondues, se rendant aux Etats-Unis de 10 pays situés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ne peuvent plus prendre en cabine des appareils électroniques de plus grande taille que les téléphones portables. Focus.

Une mesure qui affecte des pays à majorité musulmane, alliés des Etats-Unis

Les personnes qui comptent voyager à bord d’un avion en provenance des 10 aéroports  internationaux  concernés par le décret de Trump, à savoir l’aéroport du Caire, du Kuwait, de Casablanca, de Doha, de Dubaï, d’Abou Dhabi, d’Istanbul, de Jeddah et de Riyad, ne peuvent plus embarquer avec des appareils électroniques plus gros qu’un téléphone portable.

Les responsables américains justifient cette décision irrévocable par un devoir de renforcer les procédures de sécurité au départ de certains aéroports et à destination des Etats-Unis. Ils expliquent dans le même sens, qu’elle émane d’une menace terroriste grandissante provenant essentiellement de groupes affilés à Al-Qaïda, comme le front Al-Nosra.  Il s’agit donc d’une mesure préventive  et répressive  qui vise à empêcher la perpétration de nouvelles attaques.

Répression du terrorisme, un simple prétexte ?

Ceci-dit, certains médias américains ont estimé que cette décision n’était pas motivée en réalité par un souci sécuritaire. Donald Trump semble tirer prétexte de la « guerre contre le terrorisme » pour répondre aux demandes de certaines compagnies aériennes américaines, qui l’avaient appelé au lendemain de son élection à adopter de nouvelles lois pour contrer la compétition acharnée que leurs imposaient d’autres compagnies étrangères comme Emirates, Qatar Airways ou Etihad Airways. Le reste des compagnies mises sur la liste, seraient des leurres pour noyer le poisson. Faire avaler la couleuvre.

Plus étrange encore, cette mesure ne concerne à l’heure actuelle aucune compagnie américaine, parce qu’apparemment aucune d’elles n’a de vol direct vers les Etats-Unis. Pourtant, qu’est-ce qui empêcherait un terroriste de prendre une autre compagnie ? Cette question est fondamentale, car elle démontre la futilité et le non sens que représente ce “ban”.

Ces compagnies aériennes étrangères risqueraient donc suite à la décision de Trump de perdre une grande partie de leurs plus importants clients, qui préfèrent habituellement voyager en cabine « business », où ils peuvent travailler et profiter du temps du vol. Ils seront donc dans ce cas-là dans l’obligation de voyager à bord d’avions appartenant à des compagnies américaines.

De surcroît, cette mesure n’affecte pas uniquement les compagnies, mais elle touche également les aéroports centraux des 10 pays en question, cœur battant des opérations aériennes.

Les Etats-Unis ont l’air donc de profiter de leur supériorité en imposant leur contrôle ferme sur les aéroports américains, principaux hubs mondiaux, dans le but de canaliser et de surveiller le réseau de trafic aérien mondial.

Aux Etats-Unis, les armes à feu sont de plus en plus transportées dans les avions

Au moment où l’administration Trump met en place des mesures pour empêcher les passagers se rendant aux Etats-Unis des 10 pays en question de prendre en cabine des appareils électroniques, les voyageurs à bord d’avions américains devraient être plus vigilants. Un nombre record d’armes à feu (3391) a été découvert en 2016 dans les bagages de passagers voyageant d’un aéroport américain, soit une hausse de 26% par rapport à l’année précédente, sachant que 83% de ces armes étaient chargées.

Selon un rapport publié par « Transportation Security Administration » (TSA), 9 armes à feu sont découvertes en moyenne chaque jour. La TSA rappelle d’ailleurs dans ce sens que le nombre d’armes à feu interceptées aujourd’hui est cinq fois plus grand qu’il y a 10 ans.

Par ailleurs, dans les 238 aéroports où l'on a déjà repéré des armes à feu, l'aéroport international « Hartsfield-Jackson d'Atlanta » arrive en tête avec 198 armes, suivi de  « Dallas- Fort Worth International » avec 192.

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