Habib El Malki a reçu une trentaine d’ambassadeurs d’états africains accrédités au Maroc

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Le président de la chambre des représentants, Habib El Malki, a souligné, ce jeudi 9 mars à Rabat, la nécessité pour les parlements nationaux en Afrique de trouver de nouvelles pistes de coopération pour porter la voix de l'Afrique et défendre ses intérêts.

« Les parlements nationaux en Afrique doivent trouver de nouvelles pistes de coopération pour faire porter la voix de l'Afrique, défendre ses intérêts, faire connaitre la situation réelle du continent et corriger les stéréotypes qui portent sur nos conjonctures », a-t-il indiqué lors d'une réunion avec les ambassadeurs et représentants des états africains accrédités au Maroc.

« S'il est indéniable que nous disposons de mécanismes de coopération parlementaire multilatérale, à savoir l'Union Parlementaire Africain (UPA) et le parlement panafricain, nous avons besoin de renforcer la coopération bilatérale avec les parlements nationaux, à travers les groupes d'amitiés parlementaires qui devraient constituer des mécanismes d'accompagnement et de soutien à l'action parlementaire et entre les peuples africains », a relevé Habib El Malki.

Il a de même souligné la nécessité de dépasser « l'aspect traditionnel de la coopération parlementaire », à travers l'échange d'expertises, le soutien mutuel, l'organisation de sessions de formation au profit des cadres parlementaires nationaux et l'échange de séjours parlementaires, en mettant en place des réseaux parlementaires pour échanger dans le domaine des technologies de l'information, entre autres.

Par ailleurs, le président de la chambre des représentants a fait savoir que le parlement marocain a acquis une expérience importante dans le domaine de la coopération internationale et se tient près à partager sa modeste expérience et tirer profit de celle des pays frères, relevant que l'adhésion du Maroc au parlement panafricain sera productive et instructive, d'autant plus que le parlement marocain contribuera au développement de l'action de cette institution continentale et au renforcement de sa présence au niveau international.

Il a aussi relevé que cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une conjoncture qui connait des changements profonds et qui aura une répercussion importante sur la situation du continent africain et dans un contexte spécifique qui fait que « l'Afrique d'aujourd'hui est différente de celle d'hier, puisque les approches et les notions du siècle dernier nécessitent une révision et une mise à jour ».

Concernant le retour du Maroc à l'Union Africaine (UA), Habib El Malki a estimé que cette initiative constitue « un succès d'un projet continental et la consolidation de la présence du royaume dans le continent africain, d'autant plus qu'il constitue un succès pour la diplomatie marocaine et pour la sagesse africaine », ajoutant que ce retour traduit le renforcement des relations de confiance et de partenariat bilatéral et multilatéral avec les pays africains, selon une nouvelle conception de la coopération sud-sud.

En outre, il s'est attardé sur le discours du roi Mohammed VI prononcé devant les dirigeants au 28ème sommet de l'UA à Addis-Abeba, et qui « demeurera historique et une référence pour une phase importante de transition pour la relation du Maroc avec les pays africains frères et amis ».

« Le discours du souverain constitue également un plaidoyer de notre continent pour renforcer le travail sur le terrain et les visites, conformément à une vision fondée sur une coopération Sud-Sud en vue d'échanger les expériences et promouvoir les moyens à même de traduire les opportunités en richesse », a ajouté El Malki.

De leur côté, les ambassadeurs et représentants des états africains accrédités au Maroc ont mis l'accent sur la nécessité d'une meilleure coordination entre les parlements nationaux, relevant l'impératif de renforcer la coopération dans le domaine parlementaire et aller au delà des acquis déjà accumulés pour donner l'image d'un continent africain marqué par une meilleure représentativité, par le respect des droits de l'homme, par la démocratie et par le développement au service des pays africains.

Ils ont, par ailleurs, mis en avant le besoin de développer les échanges dans le domaine de l'information, de la communication, de la formation, des administrations parlementaires respectives et en matière d'usage des nouvelles technologies, émettant le souhait que l'expérience du parlement marocain soit un plus et impacte positivement les relations déjà existantes avec les parlements des pays de l'Afrique.

Les différents intervenants ont aussi précisé que cette initiative, qui intervient au moment où le souverain poursuit sa visite en Afrique et à point nommé avec le retour triomphal du Maroc à sa grande famille africaine, renforcera les relations multilatérales, rapprochera davantage les populations des différents pays et encouragera l'échange fructueux.

L'accent a été également mis sur le rôle que le Maroc devrait jouer au sein de cette institution et sur sa contribution au développement des compétences au sein du continent africain qui fait face à de nombreux défis, notant que les parlements sont les porte-voix de la population, de leurs aspirations et de leurs attentes en terme de coopération sud-sud.

Cette rencontre, à laquelle ont pris part les ambassadeurs et représentants d'une trentaine d'états africains accrédités au Maroc, notamment du Soudan, du Ghana, de la Guinée, du Togo, du Congo, du Gabon, de l'Éthiopie, du Liberia, du Cameroun, du Niger, de la Mauritanie, de la Tunisie, de l’Égypte et du Burundi, a été une occasion non seulement de mettre en avant le rôle du parlement marocain dans la stabilité aux niveaux régional et continental, mais aussi d'échanger les idées et les visions autour de questions liées au destin du continent africain.

 

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