L'impact du blocage

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Un processus de décomposition est en cours chez les partis politiques. A l'istiqlal le renversement de Chabat est en marche. A l'USFP c'est encore pire. Le PJD enregistre un vrai clivage qu'il ne faut pas ramener à un duel Benkirane Othmani… Analyse

Le débat sur la loi de finance n'enthousiasme pas les foules même si des élus de la majorité en contestent quelques points. Ce n'est pas nouveau je le concède mais cette fois c'est pire que sous l'ancienne législature. Ce désintérêt prouve que l'après législatives, le fameux blocage à achevé le processus de non adhésion à la vie parlementaire.

Un processus de décomposition est en cours chez les partis politiques. A l'istiqlal le renversement de Chabat est en marche. Cela va commencer par sa forteresse syndicale avant le congrès du parti. Tout le monde sait que c'est Nizarre Baraka qui héritera du parti de son grand père Si Allal. C'est un événement majeur, d'abord parce que la personnalité de Chabat, Ses sorties hasardeuses, Ses alliances versatile ont non seulement fait du tort à son parti, Mais déstabilisé la vie politique. L'istiqlal a toujours été un partenaire et non un outil du Makhzen. Ce positionnement requiert beaucoup de subtilité que n'a pas Chabat. Or les équilibres futurs tels qu'imaginés par les architectes ont besoin de s'appuyer sur un parti traditionnel fort. L'enjeu du putsch contre Chabat est important.mais la aussi l'intérêt de l'opinion publique est loin d'être évident.

A l'USFP c'est encore pire, le dixième congrès sera hello de l'usfp réduit aux acquêts c'est à dire à un appareil squelettique voué à la personne de Driss Lachgar. Cela n'émeut pas grand monde sauf une dizaine de nostalgiques qui refusent de signer l'acte de décès alors que le corps dégage déjà des senteurs putrides.

Le PJD enregistre un vrai clivage qu'il ne faut pas ramener à un duel Benkirane Othmani. Ce clivage concerne l'autonomie de décision du parti, le respect des décisions collectives et in fine, le rapport au shadow cabinet. C'est la première fois que les divisions sont étalées au grand jour.

Ce parti a perdu les 3/4 de ses électeurs à El Jadida. Les résultats d'une élection partielle où le taux de participation n'a été que de 11%, sont malgré tout très expressifs. Le PJD n'a mobilisé que son socle dur. Les électeurs pris à l'USFP et l'Istiqlal ne se sont pas mobilisés. Tout ceux qui votaient pour lui au nom de la défense de la démocratie et on le voit sur le net ne se retrouvent plus dans l'épisode Othmani. C'est l'un des effets du blocage les plus importants pour l'avenir. Les forces centrifuges qui dans le sillage de 2011, ont cru à travers le vote du PJD imposer une avancée démocratique sont déçus. Le tout c'est de savoir que feront elles? Si ces forces restent dans la démobilisation et la déception c'est déjà un recul. Si elles cèdent aux sirènes aventureuses c'est un drame.

La solution se trouve dans un réveil de la vrai gauche, Celle qui croit toujours en la démocratie sociale, l'égalité des chances facilitée par le service public. La protection des plus faibles. Elle est historiquement le rempart à tous les reculs et le populisme. Mais elle n'a plus aucun cadre organisé. C'est peut être le moment pour Hassan Tariq et ses amis de s'organiser et sortir du bois.

 

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