La vérité sur le départ de l’ambassadeur de la Jordanie au Maroc

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Y aurait-il réellement une relation entre l’absence du roi Mohammed VI des travaux du 28ème Sommet de la ligue arabe et le rappel de l’ambassadeur de Jordanie au Maroc, ainsi que le congédiement du chef des renseignements secrets jordaniens ? Plusieurs médias ont effectivement interprété ces deux décisions prises par le roi Abdullah II comme étant le début d’une tension entre les deux pays. Cependant, les recherches effectuées par le Quid ont conclu que cette affaire n’avait, en réalité, rien à voir avec le Maroc.

La Jordanie a rappelé son ambassadeur au Maroc, Ali El Kayed. Le communiqué officiel n’expliquant pas les raisons exactes de cette décision, a poussé plusieurs médias à interpréter ce rappel comme le début d’une tension dans les relations stratégiques entre les deux royaumes. Mais, les recherches engagées par le Quid ont conclu qu’il ne s’agissait que d’élucubrations. Le rappel de l’ambassadeur est une affaire intérieure à la Jordanie et antérieure même à la visite du roi Abdullah II au Maroc.

Les rumeurs qui se sont répandues, comme un feu de brousse, concernant le limogeage de l’ex-chef des renseignements secrets, le général Faisal Shobki ainsi que le rappel de l’ambassadeur jordanien au Maroc, Ali El Kayed, sont infondées car elles n’ont aucun lien avec l’absence du roi Mohammed VI du sommet de la ligue arabe organisé à Amman.

Cette interprétation est biaisée car, comme le souligne le journal électronique arabophone « Raialyaoum », qui cite une source bien informée au sein du gouvernement jordanien, le poste d’ambassadeur de la Jordanie au Maroc est vacant depuis presque un mois maintenant et que la décision de transférer El Kayed à l’administration centrale a été prise bien avant la tenue du sommet de la ligue arabe.

Le journal a également fait savoir, toujours selon la même source, que l’absence du roi Mohammed VI des travaux de la ligue arabe ne choque pas, car la position du souverain vis-à-vis de ce sommet est connue par tout le monde. D’ailleurs le roi Mohammed VI n’a pas assisté, depuis 12 ans, aux sommets de la ligue arabe et le Maroc avait même cédé auparavant son droit d’organiser une session ordinaire du sommet en question.

Pour rappel, les remous suscités par le rappel de l’ambassadeur de la Jordanie au Maroc ont été accentués davantage suite au limogeage du chef des services de renseignements secrets jordaniens. Quelques médias ont encore une fois liés cette décision du roi hachémite Abdullah II à l’absence du souverain des travaux de la ligue arabe. Pour certains, le congédiement de Shobki, ex-chef des renseignements et ex-ambassadeur de la Jordanie à Rabat, serait le résultat de sa recommandation au roi Abdullah II de visiter le Maroc pour garantir la participation du roi Mohammed VI. Un conseil qui se serait avéré finalement vain, car le souverain n’a pas assisté au dernier sommet. La réalité est tout autre, il est clair qu’il ne s’agit pas des prémices d’une crise diplomatique entre les deux pays, mais d’une affaire intérieure qui ne concerne en aucun cas le Maroc.

 

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