Le PJD prêt à tout pour rester au gouvernement ?

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Une semaine après sa désignation en tant que chef de gouvernement, El Othmani a déclaré que le PJD, le RNI, l’USFP, l’UC, le MP et le PPS ont convenu officiellement d’un gouvernement de coalition qui sera annoncé prochainement. Saad Eddine El Othmani au bout de ses peines, réussit là où Benkirane a échoué.

En acceptant ce qu’il avait toujours refusé, à savoir partager le gouvernement avec l’USFP, le PJD a, pour ses détracteurs, perdu de son crédit et abandonné ouvertement ses principes. Al-Alam, quotidien et porte parole du parti de l’Istiqlal dépité, affirme que les islamistes ont jeté leurs principes dans la poubelle pour rester au gouvernement. Il poursuit que le PJD ne se soucie que de pouvoir ministériel et de gain finalement.

A cet effet, le site moroccoworldnews.com rappelle que l’islam politique est venu avec le printemps arabe et que les islamistes ont échoué en Libye, en Syrie, en Egypte, en Tunisie et au Maroc. Après l’échec du « Printemps arabe » et l’acquittement de l’ex-président Égyptien Hosni Moubarak et du fils de l’ex-président Libyen Saif Al Islam Kadhafi, ainsi que la montée au pouvoir de l’administration Trump, visiblement populiste et islamophobe, les islamistes se sont retrouvés dans l’impasse, raison pour laquelle le PJD, malgré le fait qu’il soit arrivé en tête des dernières élections, a fait toutes les concessions, même les plus inattendues, pour trouver une issue à la crise gouvernementale.

A défaut d’être prêt à tout pour sauvegarder ses principes, le PJD était prêt à tout pour rester au gouvernement. D’où la question : rentre-t-il dans le sillage de partis, comme l’USFP et l’Istiqlal, qui ont connus le même parcours ? C’est juste l’histoire qui se répète.

La revanche des Soussis

Cinq des six partis qui forment la nouvelle majorité sont dirigés par des chefs d’origine amazighe. Sur les cinq leaders, quatre sont originaires du Souss, dans le sud du Maroc. Une région connue au fil de l’histoire par son allégeance et sa loyauté. Les natifs du Souss sont d’ailleurs également célèbres pour leur esprit prononcé des affaires, ils comptent de grands commerçants et hommes d’affaires.

L’Istiqlal, le plus vieux parti du Maroc, s’est vu obligé de se ranger dans l’opposition, malgré sa volonté exprimée de participer au prochain exécutif. Ce parti historique de la bourgeoisie fassie a été, abandonné par la majorité de son élite traditionnelle qui a préféré se concentrer sur les secteurs de la finance et des affaires, plus que la politique. Ils figurent aujourd’hui parmi les clefs, et maîtrisent les rouages de l’économie marocaine.

 

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