Pour Benkirane, Saad Eddine El Othmani est « un bon choix »

5437685854_d630fceaff_b-

47577
Partager :

El Othmani/Akhannouch, deux Soussis pour s'entendre

Il fallait bien un psychiatre pour dénouer le psychodrame de la formation du prochain gouvernement ! C’est désormais chose faite. Le Roi Mohammed VI a nommé  ce vendredi 17 mars Dr Saad Eddine el Othmani chef de gouvernement et l’a chargé de former un nouvel exécutif.

Depuis la mise à l’écart de M. Benkirane, la  course à la primature se jouait entre deux hommes forts du PJD : Saad Eddine El Othmani et Mostafa Ramid. Le choix royal se portera sur le  président du conseil national, celui-là même qui devra présider samedi une session extraordinaire de cette instance consacrée au limogeage d’Abdelilah Benkirane et…  à son successeur.

Selon nos informations, le chef de gouvernement débarqué a accueilli la nouvelle de celui qui lui a succédé avec satisfaction. « C’est un bon choix. Il faut aider El Othmani » aurait-il confié à l’un de ses fidèles.

Saad Eddine El Othmani n’est assurément pas un homme de rupture ni de clan. Dans sa famille « politique », on parle volontiers de son sens du consensus. L’homme est capable de fédérer, y compris les plus rétifs.

Limogé du premier gouvernement de M. Benkirane où il occupait le poste de ministre des affaires étrangères, il saura rebondir sans jamais insulter l’avenir. Il ouvre de nouveau les portes de son cabinet de psuchiatrie, à Rabat, publie un livre et poursuit son action militante à la tête du conseil national, le parlement du PJD. Si aux affaires étrangères, il ne laisse pas un souvenir impérissable, son passage à ce département lui permettra de tisser sa toile à l’international et lui donner une stature en lieu et place d’une posture.

Chez les islamistes, M. El Othmani qui est également détenteur d’un magistère en loi islamique à Dar al-Hadith al-Hassania et d’un diplôme supérieur en études islamiques, fait figure du moins conservateur des conservateurs qui en veulent pour preuve sa position sur l’avortement . Sa flexibilité a sûrement été un atout. Sa monogamie également, contrairement à M. Ramid qui, lui, assume ses co-épouses.  

La biographie de Saad eddine El Othamini le précise avec force détails. Le nouveau chef de gouvernement est né à Inezgane. Reste à savoir si ses origines Soussies le rapprocheront du président du Rassemblement national des indépendants, Aziz Akhennouch, lui-même originaire de Tafraout ?

lire aussi