Poursuite contre des journalistes marocains : Excuses ou pas excuses ?

5437685854_d630fceaff_b-

4941
Partager :

Des sources ont parlé d’excuses présentées par la ministre de la justice française. Aucun démenti n’est venu d’un porte-parole français attitré. Seul le Desk de Ali Amar « a pris sur lui de contacter » la ministre de la justice, Nicoles Belloubet, qui aurait évoqué avec le ministre marocain « un autre dossier » que le Desk qualifie de « sujet autrement plus sensible »

L’AFP, l’agence de presse officielle française, a rapporté que « la convocation de plusieurs journalistes et patrons de presse marocains à Paris dans le cadre d'une plainte pour "injures" déposées par un opposant marocain, a soulevé une polémique au Maroc, avec des flots de commentaires, mercredi, dans la presse locale. »

L’agence qui rappelle que le ministère de la Justice marocain a officiellement protesté lundi auprès du magistrat de liaison français de l'ambassade de France en dénonçant "le non-respect de l'accord judiciaire entre les deux pays", minimise l’atteinte à la souveraineté marocaine que constitue la convocation de journalistes marocains sans passer par les canaux marocains prévus à  cette fin et parle de « couac procédural », oubliant qu’en justice la procédure est aussi importante sinon plus que le fond.

Les faits pour lesquels Narjis Rerhaye et Naïm Kamal ainsi que d’autres journalistes sont poursuivis remontent au 20 juin 2014. L’ex-capitaine Adib avait essayé de s’engouffrer dans la chambre d’hôpital du général ancien Inspecteur général des Forces Armées Royales, insultant la petite famille du Général Bennani avant d’essayer de pénétrer dans la chambre du défunt général. Le Quid avait qualifié ce comportement de tendant à la barbarie

Réagissant à la convocation des journalistes, le ministère de la justice marocain avait convoqué le juge de liaison français pour lui exprimer l’étonnement des autorités devant cette convocation directe de citoyens marocains qui constitue « une violation de la convention de coopération judiciaire entre le Maroc et la France. »

En réponse, le ministère de la justice français avait invoqué pour justifier ce grave viole des règles un « dysfonctionnement », certains sources parlant d’excuses qui aurait été présentés, sans qu’elles ne soient démenties par aucun porte-parole français attitré. Seul le Desk de Ali Amar « a pris sur lui de contacter » la ministre de la justice, Nicoles Belloubet, qui aurait déclaré qu’elle a évoqué avec le ministre marocain « un autre dossier » que le Desk qualifie de « sujet autrement plus sensible ».

lire aussi