Saadani ex-secrétaire général du FLN: Le Sahara est marocain et rien d’autre

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Ammar Saadani : « Je pense que la question du Sahara doit prendre fin et que l’Algérie et le Maroc doivent ouvrir leurs frontières et normaliser leurs relations. »

Dans un entretien avec le site algérien TSA, un dignitaire du régime , Amar Saadani, qui a occupé, entre autres, le poste qui fut très convoité, de secrétaire général de FLN, parti historique, c’est exprimé longuement sur la situation dans son  pays où, dit-il, « au début, l’État profond était la locomotive du hirak et voulait atteindre l’institution militaire, que j’ai appelée à l’époque « le centre ». Ils ont commencé avec les quatre « B ». Ils voulaient le petit-lait et cachaient le récipient. Le petit-lait, c’est l’institution militaire. Leur cible n’était ni le « B » du Parlement ni celui du gouvernement ni même Bensalah. Ils voulaient atteindre les institutions. Avec le temps, on voit qu’ils attaquent uniquement le « centre », c’est-à-dire le chef d’état-major et l’institution militaire »

 Interrogé sur une position qu’il avait exprimé par le passé sur le Sahara, en 2015, qui lui avait causé quelques soucis et probablement son départ de la tête du FLN, Amar Saadani a précisé qu’en vérité, « je considère, d’un point de vue historique, que le Sahara est marocain et rien d’autre. Il a été enlevé au Maroc au congrès de Berlin. Aussi, je pense que l’Algérie a versé pendant cinquante ans des sommes faramineuses à ce qui est appelé le Polisario et cette organisation n’a rien fait et n’est pas parvenue à sortir de l’impasse. La relation entre l’Algérie et le Maroc, a-t-il ajouté, est plus grande que cette question. Je pense que la conjoncture est favorable car il y a l’élection d’un nouveau président et le changement de système en Tunisie, l’Algérie se dirige vers une élection et un changement de système, la Libye aussi vit une transformation.

Tout cela peut concourir à relancer l’unité maghrébine comme l’ont voulue les vétérans du FLN et de tous les partis nationalistes, du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et de toute l’Afrique du Nord.

Je pense que la question du Sahara doit prendre fin et que l’Algérie et le Maroc doivent ouvrir leurs frontières et normaliser leurs relations. L’argent versé au Polisario, avec lequel ses membres se baladent depuis cinquante ans dans les hôtels de luxe, doit revenir à Souk Ahras, El Bayadh, Tamanrassset et autres villes. C’est mon avis, même s’il doit déplaire à certains ».

Invité à se prononcer sur l’actuel patron de l’Algérie, le général Gaïd Salah, chef de l’état-major, Amar Saadani a affirmé qu’à son « avis, demander le départ de Gaïd Salah, c’est vouloir vider l’institution militaire de son commandement pour qu’elle devienne une proie facile. La décision de mettre fin aux fonctions de Gaïd Salah appartient exclusivement à l’institution militaire et à la présidence. Aussi, demander son départ équivaut à demander le départ de tous les généraux et de toute l’institution militaire pour la punir et la faire tomber.

On se focalise sur Gaïd Salah et l’institution militaire, parce que ce sont eux qui portent le projet de l’État nationaliste maintenant. Si l’étendard tombe des mains du chef d’état-major, l’État nationaliste tombera pour laisser place à l’État profond qui est dirigé d’outre-mer.

 

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