Sahara-Köhler devant le CS de l’ONU : Rien tant que le ventriloque restera ‘’caché’’

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Toute négociation où ne serait présent que la polichinelle en lieu et place du ventriloque ne pourraient conduire à rien

Après avoir effectué une tournée dans la région en juin dernier, Horst Köhler, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara doit faire son briefing, ce mercredi 8 août devant le conseil de sécurité

Köhler, qui a demandé à faire ce briefing devant le conseil, devra informer celui-ci de ses récentes activités et des évolutions concernant le dossier du Sahara. Cette réunion, qui est la deuxième de Köhler depuis sa nomination, se tient à huis clos.

Rappelons que l’envoyé personnel de Guterres avait fait une tournée dans la région, en juin dernier, et avait rencontré toutes les parties concernées par ce dossier.

En avril dernier, la résolution 2414 prorogeant le mandat de la MINURSO pour six mois avait été adoptée. Et pour Moussaoui Ajlaoui, expert associé au centre d’études pour l’Afrique et le Moyen-Orient, ce délai met la pression sur Kohler. Pour M Ajlaoui, « l’envoyé personnel est astucieux et expérimenté et il veut mettre la balle dans le camp du conseil de sécurité ».

Pour l’expert, optimiste, les Etats-Unis sont en train d’élaborer un plan pour mettre fin aux problèmes et conflits en Afrique, notamment en Afrique du nord. Il a précisé à ce sujet croire « que la tendance actuelle de l’administration américaine, en concertation avec les autres membres permanents au conseil de sécurité notamment la France, c’est la recherche d’une nouvelle approche qui bannirait toute création d’un nouvel Etat et qui prendrait le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme base d’une nouvelle solution ».

Mais ce n’est certainement pas demain la veille. L’Algérie persiste, contre le bon sens et les faits patents du terrain, à se proclamer « étrangère » au conflit et réduit toute son agitation et son investissement financier, politique et militaire dans l’affaire au détriment des intérêts des citoyens algériens, à son « attachement au principe du droit des peuples à l’autodétermination ».

M Köhler, un homme d’expérience sans doute, mais dans la démarche n’a pas abouti à grand chose au Soudan du sud dont il s’est occupé, tente avec beaucoup de volonté à amener les parties en conflits à des discussions ou des négociations sans conditions préalables, encore faudrait-il déterminer les vraies parties en conflit, l’Algérie et le Maroc en l’occurrence, pour que sa mission puisse aboutir.

Tous les observateurs, fut-ce pour certains en off, affirment que la décision n’est pas, côté Polisario,  à Tindouf, mais à Alger. Et toute négociation où ne serait présent que la polichinelle en lieu et place du ventriloque ne pourraient conduire à rien.

Horst Köhler va certainement procéder à un brief  d’étape qui le conduirait à la reconduction, pour six mois au moins, du mandat de la MINURSO. A ce stade, toute remise en cause du processus dans un sens ou dans un autre déboucherait de fait sur l’échec de la mission que lui a confiée le secrétaire général de l’ONU.

 

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