Tenue à Skhirat d’une réunion de la coalition mondiale contre Daech

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En prenant l'initiative de cette rencontre, le Maroc, a souligné Bourita, entend notamment offrir l'opportunité à la coalition d'appréhender et de se rapprocher davantage de la réalité de la menace de Daech en Afrique

La réunion régionale des directeurs politiques de la coalition mondiale contre Daech portant sur la menace de ce groupe terroriste en Afrique s'est ouverte, ce mardi 26 juin à Skhirat, avec la participation de l’envoyé spécial du président Trump pour la coalition contre Daech, Brett McGurk et le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.

Cette réunion, marquée par la participation d'un groupe restreint de pays membres de la coalition contre Daech, est l'occasion pour les partenaires de la coalition de discuter des prochaines étapes pour assurer une défaite durable de Daech en Irak et en Syrie, ainsi que les moyens d’accélérer l’approche collective de lutte contre les ambitions mondiales du groupe dit Etat Islamique (EI).

La rencontre a également prévu de mettre l'accent sur la présence de l’EI en Afrique et inclura une discussion détaillée des priorités pour les multiples axes d'action de la coalition, y compris la stabilisation, les combattants terroristes étrangers, le financement antiterroriste et les messages anti-radicalisation.

Nasser Bourita a affirmé, lors de cette réunion que la stratégie de communication de la coalition mondiale contre Daech gagnerait à bénéficier des ressources et perspectives africaines, si elle devait s’orienter vers l’Afrique.

Il a ajouté que la lutte contre la propagande de Daech en Afrique ne pourra être efficace que si les messages et les vecteurs développés par la coalition tiennent compte des subtilités du terrain.

Le redéploiement des combattants de Daech vers l'Afrique nécessite également une forme de coopération avec les Etats africains qui puisse permettre d'améliorer leur connaissance des dynamiques de leurs redéploiements, d'anticiper la formation de fiefs durables et de renforcer les capacités de détection des partenaires africains, a souligné le ministre.

Et d’ajouter que l'efficacité de la lutte contre le terrorisme en Afrique « requiert une prise en compte adéquate des causes profondes de ce fléau (...) sans laquelle notre action demeurera vaine ».

Bourita a noté que les vulnérabilités liées à l'impact des changements climatiques sur les populations africaines, l'appauvrissement de communautés entières du fait de l'absence d'une croissance économique inclusive, aggravée par une démographie galopante, constituent un terrain fertile favorisant l'infiltration puis l'enracinement des groupes terroristes et de leurs idéologies extrémistes.

De même, « l'absence d'une coopération qui soit à la hauteur de l'évolution croissante de ces défis, combinée à l'incohérence de certaines approches adoptées, exposent les Etats africains à des pressions multiformes », a relevé le ministre.

En prenant l'initiative de cette rencontre, le Maroc, a poursuivi Bourita, entend notamment offrir l'opportunité à la coalition d'appréhender et de se rapprocher davantage de la réalité de la menace de Daech en Afrique, permettre aux Etats africains non-membres de connaitre de près les différentes dimensions de l'action menée par la coalition, ses dynamiques et ses objectifs déclinés dans les mesures envisagées par ses groupes de travail, tout en explorant le potentiel de coordination, les synergies et les possibles voies de coopération.

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