Un come back satisfaisant du Maroc à l'Union Africaine

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Pour Nasser Bourita le Maroc est très "satisfait du débat et des décisions qui ont été prises sur la question du Sahara"

Un document rendu public par la présidence tournante de l'UA à l'occasion du 29ème sommet de l'organisation panafricaine, qui a pris fin, ce mardi 4 juillet à Addis-Abeba, déclare qu'"avec le retour du Maroc au sein de l'Union Africaine, la grande famille africaine est à nouveau réunie au complet".

Alpha Condé, chef de l'Etat guinéen et président en exercice de l'UA, a rappelé qu'"avec une large majorité, les Etats ont voté, le jour même de l'ouverture du 28ème sommet, le 30 janvier 2017, le retour du Maroc au sein de l'UA".

Dans la rubrique "Mandat de l’Action et de l’Innovation au service de l’Afrique: Bilan de mi-mandat" du président de l'UA, le document, qui revient sur le retour du royaume au sein de sa famille institutionnelle africaine, affirme que "depuis plus de trois décennies, ce résultat était attendu".

Pour rappel, Alpha Condé avait été désigné pour succéder au Tchadien Idriss Déby Itno à la présidence tournante de l'organisation panafricaine.

 

Le Maroc satisfait des décisions prises sur la question du Sahara

 

De son coté, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita a indiqué que le Maroc est très "satisfait du débat et des décisions qui ont été prises sur la question du Sahara" lors de ce sommet, ajoutant que la résolution adoptée "constitue une évolution" car elle "reconnait le leadership de l'ONU". 

           
Bourita a également fait savoir qu'"on est dans une logique où les réalités commencent à être posées sur la table" et ajoute que "les manœuvres, les tergiversations ont été écartées. 

Selon Bourita, la résolution adoptée "constitue une évolution" à trois niveaux. D’abord sur le rapport du COREP (Comité des Représentants permanents de l’UA), un texte, adopté depuis 7 ans et qui a été présenté, demande à la Commission africaine des droits de l'Homme et des Peuples "d'effectuer une mission dans les territoires occupés de la RASD", a-t-il dit.

"Ce genre de texte était adopté de manière facile, quasi automatique par le passé, parce que des pays considéraient que cette organisation (UA, ndlr) était un instrument pour faire avancer des agendas, et l'organisation a été pris en chantage", a noté le ministre.

Le texte actuel est "complètement différent", poursuit Bourita, expliquant qu’"aujourd'hui, les choses sont plus claires puisque le texte adopté est complètement différent de celui-là, complètement différent de celui qui a été adopté au cours des huit dernières années. Il reflète une réalité à quelques pays qui propose cette mission. Il y a une grande majorité de pays qui la rejettent fortement, et donc le rapport s'est contenté de refléter cette divergence de positions et a appelé à un dialogue constructif ", a-t-il dit.

"Tous les termes, toute la terminologie provocatrice +territoires occupés+ +violation des droits de l'homme+ ont été nettoyés aujourd'hui de ces projets de résolution", a fait savoir le ministre.

Le deuxième élément important, a-t-il ajouté, c'est la résolution "très importante" qui a été prise, mardi à Addis-Abeba, par le sommet sur la question du Sahara, car elle "reconnaît le leadership de l'ONU" et souligne que "la gestion du dossier est à New York".

"L'UA peut et même doit soutenir ce processus", a dit le ministre, rappelant que la Conférence engage les présidents de l'UA, le président guinéen Alpha Condé, et de la Commission de l'Union africaine (CUA), le tchadien Moussa Faki Mahamat, sur la base de l'accord-cadre signé entre l'UA et l'ONU, le 19 mai 2017 à New York, à assurer le "soutien approprié" aux actions pour "soutenir les efforts des Nations Unies pour parvenir à un accord sur une solution consensuelle et définitive du conflit".

Le deuxième niveau d'évolution est sur la définition de la solution, a-t-il indiqué, notant qu’ "On est dans un langage onusien enfin, dans un langage qui reprend la légalité internationale et les paramètres de la solution définis par le Conseil de sécurité depuis 2007, à savoir la solution devrait être une solution politique, mutuellement acceptable sur la base d'une négociation".

"Toute la terminologie d'avant, référendum, les schémas qui étaient imaginés auparavant, ne sont plus mentionnés dans cette résolution", a-t-il encore expliqué, ajoutant que cette résolution évoque une "solution consensuelle et définitive au conflit".

Abordant le troisième niveau d'évolution de la résolution adoptée, le ministre rappelle que la Conférence "salue la nomination par le secrétaire général de l'ONU d’un nouveau représentant accepté par les parties au conflit, en la personne de Horst Köhler, ancien président d’Allemagne.

 

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