Vision géopolitique du Maroc : Vers un nouvel essor durable du panafricanisme

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Le Maroc a informé le Libéria, président actuel de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de sa volonté de rejoindre l’alliance économique en tant que membre à part entière

C’est dans un communiqué officiel que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a annoncé l’intention du royaume de demander une adhésion complète à cette organisation économique, et ceci conformément à ses critères.

La candidature du Maroc à la CEDEAO consolide la politique d’ouverture sur le continent africain prônée par le roi Mohammed VI, afin de donner un nouvel élan aux relations économiques, politiques et humaines avec les pays membres de l’organisation en question.

Le souverain a effectué 23 visites dans 11 pays de l’alliance économique au cours des dernières années. Des visites hautement symboliques qui mettent en évidence une volonté claire de renforcer l’intérêt du Maroc pour le reste de l’Afrique. L’accord stratégique signé entre le royaume et le Nigeria concernant le gazoduc est dans ce contexte une preuve concrète et indubitable de la volonté d’élargir et de consolider la coopération à tous les niveaux dans le continent.

En réintégrant l’Union Africaine en janvier dernier, le Maroc tourne la page d’une diplomatie nord-africaine focalisée principalement sur les liens étroits avec les Etats arabes pour poser les jalons d’une politique centrée également sur l’Afrique. Sur les deux axes, monde arabe et Afrique, Rabat prône l’efficacité et l’efficience. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le refus du Maroc d’abriter l’an dernier le Sommet de la Ligue arabe, en soulignant que le moment était venu de mettre un terme au vieux dicton voulant que “les arabes se sont mis d’accord de ne jamais être d’accord”.

La décision de rejoindre la CEDEAO dans la foulée du constat de la paralysie de l’UMA signalé par le souverain dans son discours devant l’Union Africaine. Elle intervient aussi dans la même semaine où le roi Mohammed VI s’est entretenu avec le Secrétaire Général de l’ONU au sujet des nombreuses incursions du Polisario, soutenu fermement par l’Algérie, dans la zone de Guergarate. Des incursions et des provocations dont l’objectif est de saboter ce nouvel élan de solidarité et de coopération africaine lancé par le Maroc. Mais la décision de “retrait unilatéral” des FAR de la zone, est un message on ne peut plus clair. Personne ne sabotera les efforts du royaume de consolider l’Afrique de l’Ouest en un bloc économique prospère et en paix. Le Maroc a une tradition géopolitique millénaire, et ne compte pas offrir des Casus Belli gratuits.

L’intégration à la CEDEAO va également permettre au Maroc de bénéficier du soutien précieux des Etats africains membres, considérés comme de véritables alliés politiques du royaume, dans le conflit du Sahara marocain.

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