Diminution de 51% de la superficie des forêts incendiées au Maroc entre 2013 et 2016

5437685854_d630fceaff_b-

971
Partager :

La superficie des forêts incendiées au Maroc a diminué de 51 % entre les années 2013 et 2016, pour atteindre seulement 1.812 hectares (ha) par an, a indiqué, mercredi 3 mai à Rabat, Fouad Assali, chef du centre national spécialisé dans les risques climatiques forestiers, relevant du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCEFLCD). 

Lors d'une présentation du bilan des incendies de forêts durant l'année 2016 au cours d'une réunion tenue par le Comité directeur chargé de la prévention et de la lutte contre les incendies des forêts sous la présidence du haut commissaire, Abdeladim Lhafi, Assali a fait savoir que ce bilan fait état d'une limitation du nombre des incendies et des superficies touchées en 2016, à savoir 2.585 ha pour 422 incendies déclenchés, soit une moyenne de 6 ha par incendie.

En effet, à titre de comparaison, l'analyse des données d'incendies durant les 20 dernières années, et précisément en comparant les statistiques enregistrées durant la période 1997-2006 avec celle de 2007-2016, fait ressortir que la superficie des forêts incendiées au Maroc a diminué de 23 % en 2016, (de 3.700 ha à 2.850 ha par an), face à une augmentation de 10 % du nombre de feux (de 415 à 455 incendies), de même que la superficie des essences nobles (formations arborées) incendiées a également baissé de 45% ( de 72% à 40%), souligne le responsable.

Assali a également noté que le Maroc enregistre un faible taux de la surface incendiée (2.585 ha) par rapport à la surface forestière totale du pays, et ce grâce aux efforts déployés par les différents départements concernés en matière de surveillance, de détection et d'intervention qui ont permis une baisse significative des superficies brûlées.

Pour sa part, Lhafi, a souligné que cette réduction des superficies touchées par le feu est le résultat de l’efficacité, de la rapidité d’intervention et de la bonne coordination entre les différents opérateurs, notant que le défi est beaucoup plus grand au cours de la saison actuelle en raison d'une végétation assez abondante suite aux précipitations, qui risque de dessécher et représenter autant de risques de déclenchement des feus dans les forêts.

Le haut commissaire a également relevé que les prévisions météorologiques montrent que les degrés de températures seront supérieurs à la moyenne décennale des températures au cours des périodes estivales, mettant en avant la nécessité de prendre plusieurs mesures à l'approche de l'été, à savoir la mise en place des miradors d’observation, des guetteurs, des tranchées par feu ou du débroussaillage des abords d'eau.

Il a ajouté que le but de cette réunion est de rassurer que tout le dispositif est disponible et opérationnel pour intervenir en cas de déclenchement de feu dans les forêts, précisant qu'il existe quatre niveaux définis d'intervention, selon les risques, l'intensité et la gravité de l'incendie, ainsi que différents types d'intervention: par voie aérienne, par moteurs ou véhicules tractés.

Lhafi a également souligné à la fin de cette réunion la nécessité de coopérer avec la société civile et les associations afin de développer une vision globale permettant de prendre compte de tous les facteurs pouvant déclencher des incendies, de mettre en place un cadre juridique pour répondre aux défis posés, de prévoir une approche territorialisée et de mettre en place un dispositif plus prédictible quant au comportement du feu.

Cette réunion, qui s'est déroulée notamment en présence des membres du Comité directeur chargé de la prévention et de la lutte contre les incendies des forêts et de représentants de l'Armée civile, de l'Armée de l'air, de la Gendarmerie royale, de la Protection civile, été l'occasion d'approuver le plan opérationnel préventif et de recommander une veille rapprochée dans la mise en oeuvre du plan d'action 2017 en concentrant l'effort sur le volet de la prévention.

 

lire aussi