38% des pensionnaires des prisons de la région Fès-Meknès sont en détention provisoire

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38%des pensionnaires des prisons au niveau de la région Fès-Meknès sont en détention provisoire, a indiqué, mardi 25 avril, la Commission Régionale des Droits de l'Homme de Fès-Meknès (CRDH-FM).

Citant un rapport de la Délégation générale de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) publié récemment, le président de la CRDH, Abdelmajid Makni a fait savoir que le nombre.

Des pensionnaires en détention provisoire dans l'ensemble des prisons du royaume s’élève à 80.400 personnes à la date du 18 courant, soit 40 pc des détenus.

La détention provisoire est l’un des problèmes du phénomène du surpeuplement carcéral, a précisé Makni, notant que ces personnes sont détenues pour divers délits et crimes dont la cybercriminalité (5cas), les agressions de personnes ( 4852 cas), vol et escroquerie (10 .491 cas), atteinte aux mœurs ( 3349 cas) , accidents de route et circulation (172 cas) et autres (708 cas ).

Il a aussi souligné que quelque 9022 personnes sont placées en garde à vue au niveau de la direction région de Casablanca, 6169 à Salé, 4572 à Fès-Meknès, et 325 détenus à Laâyoune-Sakia El Hamra.

Makni a rappelé que le CNDH avait souligné dans son rapport intitulé «  la crise des prisons : une responsabilité partagée », publié en 2012 que le recours excessif à la détention provisoire constitue la première cause du surpeuplement carcéral.

Le rapport, a-t-il ajouté, a recommandé d’accélérer les procédures relatives aux détenus placés en détention provisoire tant au niveau de l’instruction que du jugement, de programmer la construction de prisons spécialement pour les détenus en détention préventive et ceux condamnés à des peines courtes dans la circonscription de chaque tribunal de première instance.

Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée africaine de la détention provisoire, vise à jeter la lumière sur les défis et les problématiques que pose cette question au sein du système judiciaire marocain.

La journée africaine de la détention préventive a été adoptée par le Réseau des institutions nationales africaines des droits de l'Homme (RINADH) dans la Déclaration de Yaoundé du 23 octobre 2015 suite à sa dixième conférence biannuelle tenue sur le thème " Prohibition et prévention de la torture : les succès, les défis, les opportunités et le rôle des INDH".

La Déclaration de Yaoundé recommande de "contribuer à une réduction de l’usage excessif de la détention provisoire, y compris par la promotion des réformes juridiques et des politiques pénales sur : les alternatives à l'incarcération, les interventions para-juridiques, les avocats de garde à des postes de police, et l'évaluation de la détention préventive ".