Inondations : Coup dur pour l’économie nationale

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couv-innondation Les derni?res inondations qu?ont connues plusieurs r?gions du royaume ne sont pas sans incidences sur la croissance ?conomique pour cette ann?e voire m?me l?ann?e prochaine. Co?t financier et logistique, manque ? gagner?d?cryptage. Il est certes un peu t?t pour dresser un bilan chiffr? et pr?cis des d?g?ts suites aux derni?res intemp?ries et inondations qui ont touch? plusieurs r?gions du pays, mais une chose est s?re, la croissance pour cette ann?e en prendre un s?rieux coup. Et m?me, l?effet du ralentissement pourrait s??tendre jusqu?en 2015. Il est essentiel de rappeler, avant toute chose, que m?me les puissances mondiales ont vu leurs ?conomies ralentir suite ? des catastrophes li?es au climat. On prendra l?exemple des Etats Unis qui avait vu la vague de froid, lui co?ter 1,5 points de pourcentage de croissance, au premier trimestre 2014. Au total, le PIB a fini par reculer de plus de 2% durant ce trimestre. Pour le cas marocain, le premier bilan est plut?t lourd avec plusieurs villes enclav?es comme Ifni ou Guelmim, une activit? perturb?e dans plusieurs localit?s comme Ouarzazate, Errachidia ou encore Agadir et Marrakech. Dans ces conditions, la croissance du PIB qui ?tait d?j? r?vis?e ? la baisse par Bank Al Maghrib ? 2,5% (contre une pr?vision de 4% pour le gouvernement), devrait ?tre davantage ralentie. L?on peut identifier 3 ?l?ments qui justifieront ce ralentissement. Dans un premier lieu, le co?t financier direct. En effet, le budget devra supporter des co?ts additionnels pour la reconstruction des ponts, la r?ouverture des routes, l?approvisionnement des villes et des localit?s enclav?es et la pr?vention de nouvelles crues. Un chiffre a ?t? d?j? annonc? par Azziz Rabbah, Ministre des transports et de la logistique. Selon lui, les premi?res estimations pour la r?habilitation des routes endommag?es par les inondations laissent apparaitre un montant qui avoisine le 1 milliard de DH. De m?me, les agents ?conomiques dans les zones sinistr?s auront des pertes de patrimoine (magasins, maisons, cheptel?), difficiles ? remplacer en absence d?assurances. Le second facteur du ralentissement de l??conomie n?est autre que le manque ? gagner. Repr?sentant la part des exportations agricoles (60% des agrumes et pr?s de 90% des fruits et l?gumes) la r?gion du Souss souffre doublement avec les r?coltes qui pourraient ?tre touch?es et la logistique d?export qui est handicap?e. Aussi, l?arr?t de l?activit? ?conomique dans plusieurs villes et r?gions dans le Sud et le Sahara, est autant de valeur ajout?e en moins dans le PIB 2014. En dernier lieu, le co?t logistique. L?effet de la coupure des routes devra impacter d?autres r?gions non sinistr?es avec l?arr?t temporaire d??change de marchandises. De facto, l?activit? de transport de marchandises et de voyageurs est naturellement touch?e. Pour 2015, l??valuation de l?impact est daavantage nuanc?e. La bonne nouvelle est que l?impact des travaux de reconstruction se fera clairement ressentir notamment en mati?re de cr?ation d?emplois directs et indirects. Parall?lement, sur les zones irrigu?es, l?abondance de l?eau des barrages et l?effet de base positif sur l?un des secteurs d?cisifs de l??conomie ? savoir l?agriculture. Pour la mauvaise nouvelle, le premier trimestre 2015 pourrait ?tre aussi touch? par les effets n?gatifs attendus durant d?cembre 2014.

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