Les exigences d’une rentrée

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Les deux discours du Roi, celui du Tr?ne et celui du 20 ao?t, ont ?t? d?uneclart? absolue. Le Maroc a fait beaucoup de chemin, mais il reste ? en faire pour int?grer d?finitivement le club des ?conomies ?mergentes tout en consolidant la justice sociale, en r?duisant les ?carts. Les syndicats et les partis politiques ont ?t? appel?s ? leur r?le de mani?re responsable, en particulier sur le dossier des retraites. Cette vision strat?gique doit recadrer la rentr?e politique. La pr?paration des ?lections, un ?v?nement normal en d?mocratie, ne doit pas constituer l?unique sujet du d?bat public. Sur le dossier des retraites, les syndicats en off disent savoir que jouer sur les trois variables que sont l??ge, le taux de cotisation et le calcul de la retraite, est in?vitable, mais ils pr?conisent des mesures d?accompagnement d?ordre fiscal et un durcissement l?gislatif contre l?emploi informel. Celui-ci toucherait, selon eux, la majorit? de salari?s. Les positions sont donc loin d??tre inconciliables, et pourtant, l?UMT a r?agi par un communiqu? r?clamant le retour au pr?alable ? la table de n?gociation. C?est l? le n?ud gordien : le dialogue social est en panne. La r?forme des retraites concerne l?Etat, mais aussi les partenaires sociaux. Elle est n?cessaire, urgente, mais doit ?tre comprise, pour ?tre accept?e. Ce n?est qu?un exemple parmi d?autres. La r?forme de l?enseignement ne peut se faire sur la base de discours id?ologiques, et c?est le cas en ce moment, mais sur des consensus sociaux. L? aussi, il y a urgence tant l??tat de l??cole publique est d?sastreux. Quant ? la r?duction des disparit?s sociales, la lutte contre la pr?carit?, personne, aucun courant n?a de baguette magique. Les mod?les qui ont r?ussi ont alli? l?am?lioration des services publics, leur accessibilit? ? une aide sociale aux plus d?munis. C?est une politique budg?taire et dans le contexte des contraintes qui sont les n?tres, elle signifierait le recul de l?investissement public, qui reste le moteur de la croissance. Gouvernement, opposition et syndicats doivent s??lever au niveau de ces exigences. D?autant plus que le contexte r?gional est de plus en plus mena?ant, avec la r?cession en Europe, notre principal partenaire, et avec l?embrasement au Moyen-Orient qui peut induire ? la hausse des hydrocarbures. ? l?int?rieur, la confiance s?effrite au sein du patronat, mais aussi chez l?opinion publique en g?n?ral. Il serait irresponsable de continuer dans les politiques vides de sens. L?int?r?t g?n?ral, duquel se r?clament tous les d?cideurs, doit ?tre remis au centre du d?bat politique.

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