Accusé de discrimination envers des passagers Libériens, la RAM réagit

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Depuis vendredi dernier, des vidéos postées sur les réseaux sociaux dénoncent les traitements de la RAM. Dans une de ces vidéos, un officiel Libérien accuse même la compagnie de discrimination, accusation à laquelle la compagnie n’a pas tardé à répondre en apportant des éclaircissements

Dans une vidéo postée sur Facebook, une Marocaine dénonce, elle, le silence d’une employée de la RAM alors qu’elle lui posait des questions. La jeune femme, qui a pris la vidéo, devait voyager samedi dernier avec son père et une fois à l’enregistrement, elle apprend qu’il n’y avait plus de places sur le vol, pour cause de surbooking. Son père devait donc repartir le lendemain alors qu’elle était montée.

La même jeune femme a confié au Huffpost Maghreb qu’il y avait des places vides dans l’avion et que la place prévue pour son père était inoccupée.  

Une autre vidéo, également publiée sur Facebook, montre un représentant du gouvernement Libérien dénonçant le traitement des passagers libériens et africains en transit avec la RAM.

Devant les autorités de l’aéroport de Casablanca, il soutient que la RAM a privilégié les passagers occidentaux au détriment des non-occidentaux en laissant ces derniers dormir à l’aéroport pendant que les autres ont été logés à l’hôtel. « C’est de la discrimination […] Vous ne pouvez pas nous faire payer 1600 dollars le billet et mettre les Américains dans des hôtels et laisser les Libériens dormir à l’aéroport », s’est il indigné.

De son côté, la Royal Air Maroc (RAM) a réfuté « catégoriquement » les allégations de traitement discriminatoire rapportées par le responsable libérien.

Dans une mise au point à propos du vol AT-567 reliant Casablanca à Monrovia le 10 août, la RAM souligne que ce vol a été annulé pour des raisons techniques et qu'une soixantaine de passagers qui devaient effectuer le vol de continuation vers la capitale du Liberia, ont été informés qu’ils allaient emprunter le vol du 11 août et qu’ils seront pris en charge par la compagnie conformément à la réglementation en vigueur.

Dix passagers de diverses nationalités dont des Libériens disposant de double nationalité américaine ont été transportés vers des hôtels de Casablanca car ils ne sont pas soumis à l’obligation de visa, alors qu’une cinquantaine de passagers de nationalité libérienne n’ont pas pu quitter la zone internationale de l’aéroport faute de visa, étant donné que les citoyens libériens sont soumis à l’obligation de visa pour accéder au territoire marocain, explique la RAM.

Néanmoins, ajoute-t-elle, la compagnie a pris en charge ces derniers passagers au sein de l’aéroport, en leur assurant l’hébergement et la restauration.

Malgré tout, internautes ne décolèrent pas, certains d’entre eux appelant même à boycotter la compagnie.

Pour rappel, la RAM sort à peine d’une crise due à la grève des pilotes qui réclamaient une revalorisation de leurs salaires. Après cette tension qui s’est soldée par l’annulation de près de 200 vols, la compagnie a pu trouver un consensus avec l’Association Marocaine des Pilotes de Ligne (AMPL).

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