Affaire Bouachrine : Falsification et faux témoignage, contre-attaque du procureur

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Ce lundi 12 mars, le procureur général de la Cour d’appel de Casablanca a tenu une conférence de presse afin de fournir des explications quant aux accusations de falsification et de faux témoignage dans l’affaire Bouachrine

Lors de l’ouverture du procès, le 8 mars dernier, les avocats de Taoufik Bouachrine avaient dénoncé une « falsification » du procès-verbal contre le directeur d’Akhbar Al Yaoum. La qualification de « pris en flagrant délit » est contestée par ce dernier.

« Il s’agit d’une formule utilisée pour la majorité des procès-verbaux » déclare le procureur général. « On peut effacer ou ignorer cette notion de flagrant délit, car elle relève de la Cour et des preuves présentées » assure le procureur général de la cour d’appel de Casablanca.

L’autre point majeur de cette conférence était aussi la question de la plainte pour falsification de témoignage déposée par la journaliste Afaf Barnani. Incorporée dans la listes des plaignantes par un officier de la BNPJ, alors qu’elle nie avoir porter plainte contre Taoufik Bouachrine. Le procureur déclare que la première convocation provient du témoignage d’une autre plaignante qui aurait informé du harcèlement sexuel qu’aurait subi Afaf Barnani.

« L'officier de la BNPJ s'est dit surpris par les déclarations d'Afaf Barnani dans la presse et affirme qu'elle a porté atteinte à son honneur et celui de sa famille. Il a donc porté plainte contre elle, en accompagnant son recours d'un CD qui documente le moment de son audition à la BNPJ » précise le procureur général. Ce CD dont un extrait a été projeté par le procureur général où « Afaf Barnani n’émet aucune objection quant au contenu du PV » déclare le procureur général.

Convoqué ce matin, Afaf Barnani, après avoir pu observer cet enregistrement vidéo de sa première audition, déclare qu’elle aurait lu le PV dans la « peur » et la « précipitation » afin de regagner son domicile le plus rapidement possible.

En conséquence, Le parquet a décidé de poursuivre Afaf Barnani pour "dénonciation d'une infraction imaginaire en vertu de l'article 264 du Code pénal", ainsi que pour "atteinte à l'honneur et injures, selon les dispositions des articles 442 et 444". Elle comparaîtra devant le juge le 3 avril prochain.