Al Hoceima : Le procès d’un groupe d’individus reporté au 3 octobre

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Les avocats de la défense ont requis la liberté provisoire en faveur des détenus en faisant valoir la présomption d’innocence. Elle a été rejetée par la Cour en raison de la « gravité des faits et l’atteinte à l’ordre public »

La Cour d’appel de Casablanca a reporté au 3 octobre prochain le procès d’un des groupes mis en cause dans les événements d’Al Hoceima, indique une source judiciaire.

La Cour a pris cette décision pour permettre aux avocats de la défense de mieux préparer le dossier de ce procès, dont la première audience a débuté dans la matinée.

Le groupe composé de 21 accusés, dont 3 en état de liberté, a comparu, en audience publique, devant la première chambre criminelle, qui les poursuit pour divers chefs d’accusation.

Un quatrième mis en cause, poursuivi en état de liberté, ne s’est pas présenté devant la Cour "faute de convocation", selon la défense qui assure que son client comparaîtra lors de la prochaine audience.

Cinq prévenus doivent répondre, chacun en ce qui le concerne, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment "atteinte à la sécurité intérieure de l’État", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage", "préparation d’une conspiration contre la sécurité intérieure" et "réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du royaume".

Ils sont également accusés "d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales", "la participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée", "la tenue de rassemblements publics sans autorisation" et "la participation à un attroupement armé".

En ce qui concerne les autres mis en cause, ils sont poursuivis, entre autres, pour les délits "d’offense et de violence à l’encontre des éléments des forces publiques, ayant causé des blessures avec préméditation, la désobéissance armée, la détérioration de véhicules et de biens publics".

Par ailleurs, une cinquantaine d’avocats ont pris part à la première audience qui s’est tenue ce mardi 12 septembre à Casablanca. Les avocats de la défense ont requis la liberté provisoire en faveur des détenus en faisant valoir la présomption d’innocence et le caractère exceptionnel de la détention préventive.

De son coté, Hakim El Ouardi, représentant du ministère public, souvent critiqué pour avoir requis la détention préventive, a justifié cette mesure par la « gravité des faits et l’atteinte à l’ordre public ». Il a jouté que les faits ont été corroborés par des preuves et ce sont ces preuves qui ont dissipé la présomption d’innocence. Pour lui, les incidents d’Al Hoceima ont bel et bien « perturbé la quiétude dans cette région tout en paralysant l’économie de la ville ».

 

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