Cet hommage qui m’est rendu aujourd’hui à travers des Mélanges qui me sont offerts par des amis et des collègues nationaux et étrangers, m’inspire un sentiment de gratitude et de reconnaissance à l’égard des contributrices et des contributeurs qui les ont élaborés

Institutions, développement et relations internationales, Mélanges offerts à Aziz HASBI est un livre dont la présentation a été faite par Mohamed LAMOURI et Zakaria ABOUDDAHAB. Il a été réalisé avec le concours de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales Agdal-Rabat. Il traite de trois grandes thématiques en hommage au professeur émérite qu’est Aziz Hasbi organisé le 29 novembre à Rabat.

La première thématique est intitulée "Nouvelles tendances du droit international" avec la contribution de Mohamed BEKHCHI, Mohamed LAMOURI, Abdelouahab MAALMI, Abdelkhaleq BERRAMDANE, Lahcen OULHAJ et Abdelaziz RIZIKI MOHAMED.

La deuxième thématique intitulée "La question du Sahara" avec la contribution de Zakaria ABOUDDAHAB, Abderrahim EL MASLOUHI et Michel ROUSSET.

Enfin la troisième est intitulée "Démocratie, société et Droits de l’Homme" avec la participation de Zalmai HAQUANI, Kalilou SIDIBE, Abdelaziz BARRE, Mostafa BOUAZIZ, Majid BENCHEIKH, Rédouane TAOUIL, Mohamed MADANI, Said IHRAI, Fatima ROUMATE et Amaro LA ROSA et Amina AOUCHAR.

A l’occasion de la présentation de ce livre, plusieurs personnalités ont pris la parole. Il s’agit notamment du doyen El Habib Eddaqqaq, de Miloud Loukili, professeur en tant que modérateur, Mohammed Lamouri, professeur,  Zakaria Aboudahab, vice-doyen, Najib Zerouali, ancien ministre de l'enseignement supérieur, Driss Khrouz, professeur, ancien directeur général de la bibliothèque générale et responsable actuel du festival de musique sacrée de Fès, Taj Eddine El Husseini, avocat et professeur; El Mostafa Bouaziz, historien, Driss Frej, professeur.

Aziz HASBI est professeur de l’enseignement supérieur, spécialiste du droit public et international, ancien ministre, ancien ambassadeur et ancien recteur de l’université Hassan II - Ain Chok de Casablanca.

En réponse à cet hommage, Aziz Hasbi a dit son émotion de se retrouver aujourd’hui dans ce haut lieu du savoir où il a passé près de quarante ans.

« Je le suis également, a-t-il ajouté de voir rassemblées autour de moi des personnes dont beaucoup ont assisté, voire participé, aux différentes étapes de ma modeste carrière.

Emu, mais également très reconnaissant.

Ma reconnaissance va à toutes les personnes qui ont contribué à créer des moments de bonheur dans ma vie, à enrichir mes connaissances et à faciliter, selon leurs moyens, le déroulement de ma carrière.

Je cite en premier lieu ma femme, Zohra, qui a été un pilier solide pour moi tout au long de ces nombreuses années.

Mes enfants, Ferdaouss, Ibtissam et Marouane, m’ont apporté, chacun à sa manière, beaucoup de joie.

L’arrivée de mes petits-enfants, Najma et Slimane, a illuminé ma vie.

Je dédie aussi ce moment de bonheur à la mémoire de mes parents. Bien que partis depuis longtemps, leur souvenir a toujours constitué pour moi un refuge et un soutien moral. Qu’ils reposent en paix.

Cet hommage qui m’est rendu aujourd’hui à travers des Mélanges qui me sont offerts par des amis et des collègues nationaux et étrangers, m’inspire un sentiment de gratitude et de reconnaissance à l’égard des contributrices et des contributeurs qui les ont élaborés. Leurs brillants écrits constituent une expression savante de leur amitié. J’en suis fier. Je les en remercie et leur rends grâce.

J’ai toujours puisé ma force et mon énergie dans les conseils et la solidarité de mon entourage. La liste est longue.

Je pense d’abord au cercle de mes amis qui ont toujours constitué pour moi des interlocuteurs maniant à volonté savoir, humour et compréhension. Ils ont fait de nos échanges un réel enchantement et un ressourcement intellectuel et humain permanent et intarissable.

Mon environnement casablancais de Hay Mohammadi a joué un rôle primordial dans ma vie : il avait encadré mon enfance et une partie de ma jeunesse et m’avait initié à l’expérience de la vie. Ce souvenir et cette fierté d’appartenance ont marqué ma mémoire.

Ma pensée va aux maîtres qui avaient fait de l’école publique, dont je suis le produit, une source inépuisable de connaissance. Une école où on respectait le savoir et ceux qui le portaient et le transmettaient.

Je pense aussi à mes professeurs de la faculté de droit de Casablanca/Rabat qui m’ont beaucoup appris. Certains d’entre eux ne sont plus. Paix à leur âme.

Je pense également au milieu universitaire nancéen qui avait été pour moi bon et accueillant et qui avait contribué à combler quelques unes de mes lacunes. Une tendre pensée et toute ma gratitude vont tout naturellement à feu le Professeur Charles Chaumont dont l’apport intellectuel et les conseils méthodologiques m’ont marqué à jamais.

Je suis, par ailleurs, redevable à mes collègues du Département de droit public de cette faculté qui, dès mes débuts en tant que jeune enseignant, avaient facilité mon intégration dans l’ambiance qui régnait entre l’écrasante majorité d’entre eux ; une ambiance dominée par un esprit de camaraderie et une compétition saine, dans une quête permanente et collective de mieux-faire. Une époque où une opposition d’idées entraînait rarement une opposition de personnes.

Mes étudiantes et mes étudiants méritent d’être cités pour le rôle qu’ils ont joué dans ma vie. Je pense en particulier à ceux de la génération de la fin des années 70, dont la curiosité et le large savoir donnaient à l’enseignant débutant que j’étais des insomnies à la veille de chaque cours. Ils étaient présents à travers leurs questions, leurs commentaires et la qualité du travail rendu. Ils me poussaient chaque jour davantage à affiner mon argumentaire, à multiplier mes lectures et à apprendre de nouvelles choses pour essayer d’être à la hauteur de leur attente. J’ai essayé de suivre cette voie durant ma carrière d’enseignant.

Mon expérience de recteur de l’université Hassan II-Aïn Chock de Casablanca m’a permis de mieux connaître le terrain universitaire. Elle m’a aussi et surtout amené à développer un cercle d’amis fidèles dont je suis très fier. Je remercie ceux d’entre eux qui ont pu faire aujourd’hui le déplacement.

Dans cet ordre d’idées, je tiens à exprimer ma reconnaissance aux responsables qui étaient à la tête du ministère de l’enseignement supérieur à l’époque, et qui avaient faits de sérieux efforts pour la promotion d’une nouvelle université. J’ai entretenu avec eux des relations d’amitié, de confiance et de sérieux. Grâce à leur soutien, j’avais essayé de gérer les nombreux défis d’une université aussi difficile et aussi digne d’intérêt que celle de Casablanca.

Le BILAN D’UNE CARRIERE

La tradition de l’hommage à travers des mélanges est excellente et constitue pour l’enseignant retraité, car c’est généralement à ce stade de la vie qu’elle intervient, un moment important. En effet, la retraite est une étape où on a tendance à faire le bilan d’une carrière, voire d’une existence. Moment où on évoque les réussites et les échecs. Moment où on aurait souhaité voir se renouveler l’occasion d’amender ce qu’on avait fait et de corriger les erreurs et les maladresses qu’on aurait pu commettre. Mieux construire et dispenser un cours, mieux développer un raisonnement, écrire ou mieux écrire tel article ou tel livre. Mais, comme on dit, « l’histoire ne repasse jamais les plats. »

Un hommage tel que celui que vous avez la bonté de rendre aujourd’hui à ma modeste personne et à mes efforts sincères pour assurer un enseignement de qualité digne de ceux de mes maîtres, me permet de penser que je suis peut-être resté sur la voie de l’intellectuellement et de l’humainement correct.

Pour cela et le reste, je remercie toutes celles et tous ceux qui ont permis la réalisation et la présentation des mélanges qui me sont offerts aujourd’hui.

Mes vifs remerciements vont ainsi au comité d’organisation qui a conçu et suivi l’élaboration de ce bel ouvrage. Il a surmonté toutes les difficultés inhérentes à ce genre d’entreprises collectives. Je nomme ici les professeurs et chers amis Mohammed Lamouri, Miloud Loukili et Zakaria Aboudahab, ainsi que toutes celles et tous ceux qui les ont assistés dans cette tâche.

Le soutien matériel et moral de la Faculté, à travers son doyen, le professeur El Habib Eddaqqaq, son vice-doyen, le Professeur Zakaria Aboudahab, et tout son personnel, a été décisif pour la réalisation de ces mélanges. Merci.

Le produit final porte l’empreinte du savoir-faire de haute facture de l’éditeur et de l’imprimeur. Je les félicite et les remercie pour ce travail bien fait.

Je vous remercie tous, vous mes amis, mes collègues, mes étudiantes et mes étudiants et toutes celles et tous ceux qui se sont donné la peine du déplacement pour partager cet hommage avec moi. J’envoie à ceux qui ont été empêchés d’être parmi nous l’assurance de mon amitié.

Les témoignages que vous avez exprimés au cours de cette séance de présentation, mes illustres collègues et amis, sont pour moi un baume au cœur. Je vous en sais gré. »