Azoulay : le Maroc est la boussole dont le monde a besoin pour promouvoir la coexistence pacifique

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Le Maroc est la boussole dont le monde a besoin pour consacrer une culture de l'art du vivre ensemble, a affirmé, dimanche 14 mai à Ouazzane, André Azoulay, conseiller du roi.  

« Aujourd'hui, les valeurs de respect, de tolérance, de convivialité et de proximité aussi bien intellectuelle, philosophique, religieuse que morale ont déserté beaucoup de rivages autour de nous. Le Maroc est cette boussole dont le monde a besoin, que les autres ont perdu et que nous avons su sauvegarder », a indiqué Azoulay lors d'un colloque sous le thème « La tolérance: spécificités de la pensée religieuse au Maroc » en clôture du Moussem religieux de Moulay Abdallah Chérif.

Cette boussole marocaine part aujourd'hui d'Ouazzane qui détient dans l'histoire une place centrale, a-t-il assuré, expliquant que « l'héritage que cette ville nous a donné et que chacun de nous porte, dont les valeurs les plus profondes et l'enracinement de notre civilisation marocaine qui a légué au monde entier cet art du possible et cette proximité que l'islam et le judaïsme ont réussi à protéger, à nourrir et à sauvegarder, pendant plus d'un millénaire ».

« Il ne s'agit pas simplement d'une lettre d'Ouazzane envoyée au reste du Maroc, mais d'un message marocain que le royaume adresse à la communauté des nations pour que la culture de l'art du vivre ensemble soit entendue, connue et partagée », a-t-il souligné.

Par ailleurs, Azoulay s'est réjoui de voir la reconnaissance du Moussem d'Ouazzane devenir aujourd'hui une réalité et de pouvoir, dans une convergence spirituelle, philosophique et religieuse exemplaire entre la Hilloula et le Moussem, donner cette leçon marocaine dont le monde a besoin et qui revêt à la fois toute sa profondeur et toute sa symbolique.

« Il faut que chacun d'entre nous soit conscient de cette responsabilité qui est la notre », a-t-il insisté, disant être « incapable de citer un autre pays où cette convergence entre Islam et Judaïsme s'exprime comme elle s'exprime chez nous, qui n'est que le fruit du leadership du roi Mohammed VI et d'une construction de la société civile marocaine ».

Il a également souligné la nécessité de sauvegarder ce consensus, de le nourrir et l'enseigner de génération en génération, précisant que ce message intemporel de convivialité n'est pas celui d'une génération, d'un individu ou d'une ville, mais le fruit d'une grande histoire qui appartient à tous les Marocains.

« Le Maroc d'aujourd'hui comme celui d'hier est porteur de ce message. Ce n'est pas simplement un constat théorique que je vous fais en ma qualité de conseiller du roi. C'est le citoyen marocain riche de son histoire, fier de sa mémoire, de sa marocanité, de son judaïsme et de la relation qu'il a réussi à construire avec toutes les civilisations composant le Maroc, en l'occurrence les grandes civilisations berbère et arabo-musulmane », a assuré Azoulay.

« Je suis fier et très attaché à mes origines souiris, mais à Ouazzane je me sens chez moi », a-t-il conclu sans manquer d'exprimer sa gratitude d'avoir eu l'occasion de partager des moments de marocanité la plus emblématique de ce que l'histoire a légué.


Organisé quatre jours durant à l'initiative conjointe du conseil provincial d'Ouazzane, de la commune urbaine et de la Zaouia Ouezzania, sous le signe « Invocation et pensée », le Moussem religieux et culturel de Moulay Abdallah Chérif a pour objectif de renforcer le développement humain et socioéconomique de la ville via la programmation d'une série d'activités spirituelles, culturelles et sociales.

 

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