Correspondant de la MAP à Aman : A quoi a joué le président du CNP ?

5437685854_d630fceaff_b-

736
Partager :

Le nouveau correspondant de la MAP en Jordanie a dû passer par bien des péripéties pour se faire accréditer par les autorités jordaniennes. La faute à l’organisme en charge de la communication à Aman ? Nullement.

Arrivé le 30 août dans la capitale jordanienne, il s’est adressé à cette autorité qui après avoir réceptionné les documents officiels attestant son accréditation par l’agence d’information non moins officielle, lui a fait savoir qu’ils allaient le contacter une fois son dossier instruit. 

Ne voyant rien venir au bout d’une semaine d’attente, il s’est enquis de sa situation auprès de la même autorité qui lui a fait savoir que son dossier, comme l’exige la réglementation jordanienne, a été adressé aux ministères de la culture et de l’intérieur ainsi qu’aux services de renseignement et au syndicat jordanien des journalistes pour obtenir leur accord.

Commence alors une nouvelle longue attente. Ne voyant rien venir encore une fois, il se décide au bout de deux semaines à recontacter les autorités compétentes pour apprendre, après une insistance appuyée, que le syndicat des journalistes jordaniens s’opposait à son accréditation. 

S’adressant au syndicat il est étonné de s’entendre dire, après bien de contacts, que le syndicat avait sollicité l’avis du Conseil National de la presse marocaine, dont le président, Younes Moujahid, leur a fait savoir qu’il allait leur donner une réponse par mail une fois qu’il aurait été saisi par la Direction de la MAP qui n’a aucune obligation légale à se soumettre à pareille démarche.  Il a bien tenté de leur expliquer que le CNP n’a rien avoir avec son accréditation qui est du fait de son agence, officielle pour rappel.

Selon une préposée au syndicat jordanien, Younes Moujahid leur aurait fait savoir par mail que son retard dans la réponse revient au fait que le directeur général de l’Agence marocaine refuse de reconnaitre l’autorité du Conseil qu’il combattrait par voie de presse. Faut-il le préciser, mais le directeur de l’agence MAP n’a aucune reconnaissance à faire ou à ne pas faire, même si les conditions dans lesquelles le conseil a été élu ont fait jaser plus d’un. 

Et c’est ainsi que l’animosité à l’égard du DG de la MAP est « internationalisée » sans considération aucune pour l’autonomie de l’agence dans la désignation de ses correspondants et dans son fonctionnement qui ne relèvent d’aucune façon du CNP.

Pour information, le correspondant de la MAP a été accrédité sans l’avis du CNP qui, avec un peu de bon sens et de sagesse, aurait évité l’étalage de petites querelles, souvent fantasmées, devant des autorités étrangères, fussent-elles celles d’un pays frère et ami. 

La seule réponse qui s’imposait au président du CNP dans ce cas ne demande pas beaucoup de génie : Il n’est pas de  mes prérogatives de valider la désignation d’un correspondant de la MAP, ni moins encore répondre à l’enquête d’un organisme étranger sur un journaliste marocain.

 

lire aussi