Déraillement du train : Un procès qui risque de se transformer en celui de l’ONCF

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Des avocats de la défense exigent la citation d’Abdelkader Amara, ministre du transport et de l’équipement et de Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF

Le procès de Larbi Rich, conducteur du train de l’ONCF ayant déraillé le mardi 16 octobre dernier près de Bouknadel et poursuivi pour homicide et blessures involontaires, a été reporté au 13 novembre prochain.

Ce mardi 30 octobre, a comparu devant le juge. Il s’agit de sa deuxième comparution en audience publique.

La défense, qui a requis la liberté provisoire, a exigé la convocation de tous les témoins et déclarants auditionnés par la gendarmerie lors de l’enquête préliminaire. Certains avocats ont également exigé la citation d’Abdelkader Amara, ministre du transport et de l’équipement et aussi de Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF.

Les résultats de l’enquête avaient conclu qu’un excès de vitesse avait été la cause du déraillement qui a fait sept morts et 125 blessés. "L’enquête menée par les services de la police judiciaire de la gendarmerie royale au sujet du déraillement du train navette rapide (TNR) reliant Rabat à Kénitra au niveau de Bouknadel a révélé que l’excès de vitesse qui a atteint 158 km/h sur le lieu de l’accident où la vitesse maximale est limitée à 60 km/h, est la cause du déraillement du train dont la locomotive a heurté un pont, faisant sept morts parmi les passagers du train et 125 blessés", avait souligné le parquet.

Pour un des avocats de la défense, « la société n’exige pas la libération du prévenu mais qu’il soit innocenté. Elle réclame la poursuite du premier responsable. Nous connaissons tous la médiocrité des services proposés par l’ONCF ».

Peu avant l’audience de ce mardi 30 octobre, un sit-in de soutien au conducteur du train a eu lieu aux abords du tribunal. Pendant plus de trois heures, les manifestants, pour la plus part des proches et des sympathisants, ont clamé son innocence et appelé à sa libération. Des membres du syndicat national des cheminots ont ensuite rejoint les rangs des manifestants, brassard rouge au bras. Youssef Ouassiso, secrétaire général du syndicat a déclaré : « nous réclamons l’arrêt de ce procès et le traitement du dossier en tant que simple accident du travail ».

Par ailleurs, le prévenu lui-même avait clamé son innocence et indiqué que la signalisation de limitation de vitesse à 60km/h n’était pas éclairée. Il a également revendiqué des vidéos en rapport avec le TR n°9 qui auraient été effacées dans des circonstances indéterminées.

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